Meubles écolo et écolabels : quels sont les labels phares de l’ameublement écologique ?
Toutes les clés pour un mobilier green !
Comment meubler sa maison ou son appartement de manière écologiquement viable et respectueuse de notre santé ? Faisons la lumière sur les liens entre meubles écolo et écolabels.

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Quand on pense « achat responsable », on pense souvent à une alimentation bio ou à nos produits cosmétiques. Pourtant, les labels écologiques s’apposent aussi sur nos tables, chaises et armoires.
Mobilier écologique : quel intérêt ?
Avez-vous déjà senti cette odeur entêtante à l’ouverture de l’emballage de votre commode dernier cri ? Les émanations de colles, vernis, ou peintures dans l’air ambiant sont peut-être en cause. Au-delà du côté désagréable de la chose, c’est surtout la génération de composés organiques volatils (COV) qui est pointée du doigt. En tête de file, le décrié formaldéhyde, potentiellement irritant pour les yeux et les muqueuses respiratoires. Un bon meuble écolo se doit donc d’encadrer de manière stricte les taux de particules toxiques pour garantir la santé de ses utilisateurs.
Par ailleurs, la confection d’un meuble n’est pas sans conséquence sur l’environnement. À titre d’exemple, le PVC dégage du chlorure lors de sa fabrication (classé cancérigène au passage), de la dioxine s’il brûle, et du plomb, du cadmium ou du PCB après enfouissement. La restriction des substances toxiques pour les sols et les espèces vivantes fait partie des points considérés dans les labels écologiques pour l’ameublement.
Faire rimer meubles écolo et écolabels signifie également miser sur une gestion raisonnée des ressources naturelles. En effet, le bois à l’origine de nos agglomérés ne provient pas toujours de forêts exploitées légalement, ni durablement.
Quelles garanties pour les meubles durables ?
Chaque écolabel récompense un meuble écologique selon un cahier des charges qui lui est propre. Selon le référentiel appliqué, des divergences peuvent donc apparaître. Le cycle de vie du produit n’est pas toujours abordé dans sa globalité : par exemple, la fin de vie du mobilier reste une question parfois sans réponse.
Malgré tout, la plupart des labels destinés à l’ameublement s’accordent sur une majorité de critères, à savoir :
- une composition qui fait la part belle aux fibres de bois en provenance de forêts durables (PEFC, FSC…) ou directement recyclées ;
- une éviction des substances dangereuses pour la santé du consommateur ou toxiques pour le milieu aquatique lors de la fabrication : vernis, adhésifs, peintures… ;
- un seuil pour les émissions de formaldéhyde dans les meubles en bois ;
- une démontabilité aisée pour allonger la durée de vie du produit et son recyclage.
Mobilier éco-responsable et durable
Meubles écolo et écolabels : les certifications fiables
Écolabel Nordique
Instauré en 1989 par le Conseil Nordique de l’éco-labellisation, l’Écolabel Nordique est la certification officielle des pays nord-européens (Norvège, Danemark, Suède). S’appliquant à 63 groupes de produits distincts, ce cygne blanc sur fond vert se croise aussi au détour du rayon décoration. Il récompense généralement nos meubles, portes, lampes et accessoires décoratifs.
Comptant parmi les certifications les plus exigeantes, il prend en charge la totalité du cycle de vie du produit. Les émissions de formaldéhyde et de substances nocives sont scrupuleusement contrôlées. Les fibres de bois vierges doivent provenir à 50 % de forêts certifiées ou être issues du recyclage – un taux qui grimpe à 70 % pour le bois brut.
Chose assez rare pour être soulignée, l’impact énergétique de la fabrication du meuble est évalué et très encadré. Enfin, des critères d’aptitude à l’emploi garantissent une meilleure résistance et une plus grande longévité du produit.
Écolabel Européen
Créé en 1992 par la Commission européenne, l’Écolabel Européen s’attache à labelliser des produits ayant une incidence réduite sur l’environnement. Il est présent sur les produits d’hygiène, les produits d’entretien, certains textiles, mais aussi dans les équipements de maison.
Dans les grandes lignes, on retient qu’il couvre les principaux critères sanitaires et environnementaux, excepté la consommation énergétique générée par la confection du meuble – pourtant assez déterminante sur l’empreinte environnementale.
L’Écolabel Européen met toutefois l’accent sur la qualité et la durabilité du produit, en le garantissant pendant 5 ans minimum. Des pièces de rechange doivent rester disponibles durant ce délai, pour effectuer des réparations si nécessaire, et ainsi prolonger sa durée de vie.

NF Environnement
Délivré par l’AFNOR (Agence française de normalisation) depuis 1991, le label NF Environnement est l’écolabel français officiel. Il décerne son logo aux produits conciliant qualité d’usage et qualité écologique.
En plus d’encadrer la gestion du bois et le recyclage du meuble, cet écolabel insiste sur sa solidité et sa durabilité. Il mesure notamment la résistance au poids, aux rayures ou au collage. En revanche, il ne traite pas en profondeur le problème des composés nocifs pour la santé humaine. S’il interdit certaines substances (nanoparticules ou retardateurs de flamme), il ne se prononce pas sur le formaldéhyde, par exemple.
FSC
Organisation non gouvernementale à but non lucratif, FSC (Forest Stewardship Council) garantit une traçabilité complète de la filière bois. Elle veille à ce que les forêts soient gérées de manière écologique, sociale et viable économiquement. Attention toutefois : la certification FSC ne s’intéresse pas au devenir du bois lors de la fabrication du meuble.
PEFC
L’écolabel PEFC (Programme de Reconnaissance des Certifications Forestières) s’engage également pour la préservation de nos forêts. Comme FSC, il ne s’attarde que sur la seule production du bois. La véritable différence avec ce label tient en son indépendance à l’échelle territoriale, qui assure une plus grande flexibilité dans la gestion des zones boisées.

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