Smartphones, ordinateurs ou écrans plats, les nouvelles technologies ont progressivement investi notre quotidien. Des initiatives voient le jour pour limiter l’empreinte environnementale de ces outils 2.0. À quel écolabel high tech se fier ? Voici notre dossier complet.
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Si l’alimentation bio et la cosmétique bio naturelle sont désormais bien connues du consommateur écoresponsable, les objets connectés « verts » restent souvent peu démocratisés.
Le problème des émissions dues au numérique
Bien sûr, la façon dont nous consommons le numérique a toute son importance. La pollution générée par les mails, le stockage massif de nos données sur le cloud, la télévision laissée en veille sont autant de mauvais réflexes à corriger pour minimiser le coût écologique du high tech.
Toutefois, force est de constater que nos appareils eux-mêmes ne sont pas forcément écoconçus. Passé la facture énergétique liée au fonctionnement pur de l’appareil, c’est plus globalement l’intégralité du cycle de vie qui est en cause. En tête, on retrouve sans surprise la conception des équipements : pour les smartphones, on estime qu’entre 60 % et 78 % des gaz à effet de serre émis proviennent de la fabrication et de l’assemblage des composants. Viennent ensuite le transport et le recyclage.
Écolabel high tech : quels avantages ?
Cahier des charges à l’appui, un écolabel high tech récompense ainsi les technologies les plus vertueuses en termes environnementaux. Il se penche notamment sur la présence de substances dangereuses pour la planète et l’utilisateur, sur la quantité de dioxyde de carbone émise depuis la fabrication, ou encore la recyclabilité de l’emballage.
Certains référentiels veillent également à une qualité optimale du produit afin de prolonger au maximum sa durée de vie. Dans les cas les plus stricts, les écolabels high tech revêtent également une dimension sociale pour les travailleurs.
Selon les labels, on retrouve ainsi tout ou partie des critères suivants :
- limitation de la consommation d’énergie lors de l’utilisation : mise en veille automatique, rendement électrique minimal… ;
- limitation ou interdiction de substances dangereuses : métaux lourds, phtalates, retardateurs de flamme halogénés… ;
- suivi des émissions de gaz à effet de serre dans les transports ;
- amélioration des procédés de recyclage des composants : reprise des appareils en fin de vie, séparabilité des différents matériaux d’emballage… ;
- durabilité, robustesse et innocuité du produit fini ;
- respect des conditions de travail, transparence de la chaîne d’approvisionnement, achat de minerais hors des zones de conflits armés…
Écolabel informatique : les bons repères
Energy Star
Créé en 1992, le programme gouvernemental américain Energy Star vise à promouvoir les économies d’énergie. Il examine exclusivement l’efficacité énergétique des équipements de la maison et de l’entreprise pendant leur utilisation, mais ne se prononce pas sur le reste du cycle de vie.
Dans le cadre d’un accord avec la Commission européenne, celui-ci s’applique en Europe uniquement aux dispositifs de bureau, c’est-à-dire aux ordinateurs, aux imprimantes et aux écrans.

EU Écolabel
Depuis 1992, l’Écolabel Européen valorise les produits à faible incidence environnementale durant leur cycle de vie et respectueux de la santé du consommateur.
Apposé sur les téléviseurs, les téléphones, ou les ordinateurs personnels ou portables, il couvre toutes les exigences du label Energy Star avec des garanties supplémentaires : limitation des substances nocives, abaissement du niveau sonore des appareils, faible rayonnement électromagnétique, réduction des déchets via le recyclage et la reprise des appareils, réparabilité accrue et accessibilité des pièces de rechange…
EPEAT
Assez présent sur le marché des nouvelles technologies, l’écolabel high tech EPEAT (Electronic Product Environmental Assessment Tool, ou outil d’évaluation environnementale des produits électroniques) répond à un certain nombre de problématiques environnementales. Il s’attarde notamment sur le choix des matériaux, le recyclage et la fin de vie des équipements.
Il repose sur un ensemble de 23 critères obligatoires et 28 critères optionnels. Selon le niveau d’exigence atteint, il se décline ainsi en 3 versions :
- bronze : obtenu en remplissant les critères obligatoires ;
- silver : obtenu en remplissant les critères obligatoires et 50 % des critères optionnels ;
- gold : obtenu en remplissant les critères obligatoires et 75 % des critères optionnels ;
Moins pointu que d’autres labels écologiques, il néglige les émissions électromagnétiques ou le volet ergonomie. Si le niveau « Bronze » demeure peu contraignant et facilement obtenable, le niveau « Gold » constitue tout de même un très bon choix.
TCO Certified
Spécialement dédié aux produits IT, le label suédois TCO Certified s’affiche comme la première certification mondiale de durabilité pour les produits informatiques. Il couvre non moins de 11 catégories de produits : écrans, ordinateurs portables, ordinateurs fixes, ordinateurs all-in-one, tablettes, smartphones, projecteurs, casques, équipements de réseau, serveurs et matériel de stockage de données.
Aligné sur Energy Star pour la performance énergétique, il englobe de manière scrupuleuse la totalité du cycle de vie du produit en intégrant des dimensions environnementales, éthiques, sociales et sanitaires.
NF Environnement
Bien qu’il ne concerne pas directement le matériel hardware, l’écolabel NF Environnement intéresse tout de même nos imprimantes, puisqu’il certifie nos cartouches d’impression laser. Celles-ci doivent en particulier réduire les substances dangereuses pour l’environnement et la santé, tout en conciliant performance et durabilité. L’accent est également mis sur la remanufacturation des cartouches usagées.