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Le komondor, ce si beau “chien serpillière”

Un surprenant chien de berger hongrois

Le komondor doit son surnom de “mop dog” à ses dreadlocks caractéristiques. Peu adopté en France, ce chien de berger bizarrement coiffé est une fierté hongroise.

Le komondor, ce si beau “chien serpillière”

Komondor, un chien de berger hongrois

Son nom de komondor serait issu de “gumandur”, formé du suffixe turc “dur” et des Coumans, ces cavaliers nomades venus d’Asie centrale et installés en Hongrie au XIIIe siècle. C’est à ce titre qu’en 2011, le gouvernement de Viktor Orban ayant rétabli un impôt canin, en a exempté le komondor, “race hongroise” au sens nostalgique de la Grande Hongrie. En est également exempté le puli, avec lequel il ne faut pas le confondre.




Un grand gardien de troupeau

Ce chien du patrimoine hongrois aurait contribué à réduire les meutes de loups en Europe centrale, en protégeant les humains et les troupeaux. Protection contre les loups, mais aussi les ours et les lynx. Par atavisme, ce chien de berger a conservé un fort sens territorial et de gardien. La nuit, il fait les cent pas pour veiller sur ce territoire.

Le komondor ou mop dog, un chien aux poils caractéristiques

Le poil du komondor lui a donné son surnom de “mop dog” ou chien serpillière, son poil de couverture évoquant des dreadslocks ou la toison d’un mouton que l’on aurait défrisé. Très poilu, ce chien a ce poil de couverture qui se mêle à un sous-poil floconneux, ces torsades longues de vingt à vingt-sept centimètres formant une barrière contre les morsures et coups de griffes des prédateurs des troupeaux.

Komondor allongé dans lh'erbe, poils longs, mop dog

Le toilettage du komondor

Attention, son poil ne doit jamais être brossé. L’enchevêtrement entre poil de couverture et sous-poil commence à l’âge de neuf mois. Alors, il faut simplement séparer les torsades naissantes des autres, en suivant leur formation naturelle.

Avantage, le komondor ne perd pas ses poils. En revanche, les jours de pluie, ses dreadlocks se gorgent d’eau…




Komondor ni noir, ni marron

Ce poil ébouriffé n’est donc pas une question d’esthétique, mais un moyen de défense. Si les chiots l’ont parfois le couleur crème ou sable, le komondor adulte l’a toujours de couleur ivoire, ce qui le distingue du puli, qui peut être noir.

La taille du komondor

C’est un chien de grande taille bien proportionné, de 65 à 80 cm et d’une soixantaine de kilos pour le mâle, de 55 à 70 cm et d’une cinquantaine de kilos pour la femelle, sur des pattes robustes.

Sa tête au crâne arrondi est également recouvertes de poils, qui ne cachent pourtant pas sa mâchoire puissante et dont dépasse sa truffe noire. Ses arcades sourcilières sont prononcées. Ses oreilles sont pendantes en forme de “V”. Quant à sa queue, elle est attachée bas, pendante au repos, à l’horizontal quand il est en action.



Son fort gabarit n’en fait pas un chien gourmand. Il a besoin d’être nourri de façon équilibrée, sans friandises inutiles, nuisibles à sa santé et qu’il n’apprécie pas. Avantage, ce chien n’est pas sujet à l’embonpoint.

Komondor : éducation et élevage

Si le komondor n’est pas un prédateur, son instinct de chien de garde protecteur ainsi que son gabarit impliquent de l’éduquer de bonne heure : le komondor se méfiant à l’excès de tout inconnu, cette éducation précoce est nécessaire, afin qu’il n’en fasse pas qu’à sa tête en présence de toute personne qu’il juge étrangère à votre environnement.

Cette éducation doit se faire sans domination excessive, susceptible en réaction de le rendre dangereux. Il a besoin de fermeté et de bienveillance.

Peu démonstratif, il est attaché à ses maîtres dont il a besoin de la présence quotidienne : laisser longtemps seul un komondor le rend malheureux. Quant aux enfants, son instinct protecteur crée une bonne cohabitation. Même si ce n’est pas dans son tempérament, il joue volontiers avec eux.

Ce n’est pas un chien d’appartement

Ce chien à poil long a besoin de se dépenser physiquement. Son cadre de vie idéal est une maison avec un jardin clôturé qui représente le territoire à surveiller. Il y restera pendant des heures à guetter, depuis les postes d’observation qu’il se sera choisi.

En revanche, les trop longues sorties ne sont pas pour lui non plus. Quant à la vie en ville, elle ne lui est pas vraiment adaptée. Le komondor a besoin de nature, il n’est pas du tout un chien d’appartement.




Autre difficulté en ville, ce chien n’est pas très compatible avec les éventuels animaux domestiques du voisinage : il cohabite difficilement avec les chats avec lesquels il n’a pas grandi. Peu joueur, il a des relations distantes avec les autres chiens.

Chien Komondor qui court vite dans l'herbe
Komondor qui court

Son espérance de vie

Le komondor a une espérance de vie d’une douzaine d’années, ce qui est assez bien pour un chien de berger. Attention à certaines fragilités physiques : comme tous les grands gabarits, il est susceptible de souffrir de dysplasie de la hanche. Autres fragilités, la cataracte et les problèmes de peau (dermatites, kystes sébacés, voire tumeurs).

Komondor chiot assis
Chiot de Komondor

Le prix d’un komondor

C’est un chien de race reconnu comme tel en 1954 par la Fédération Cynologique Internationale (FCI) et inscrit au LOF (Livre des Origines Françaises). L’inscription au LOF garantit que votre komondor n’est pas issu d’un croisement. Rare en France, trouver un komondor implique de se tourner vers un éleveur agréé.

A l’achat, son prix est de 1000 à 1500 euros. Ensuite, le budget moyen pour subvenir à ses besoins est d’environ 70 euros par mois.

Pascale

Née en 1960 à Dakar au Sénégal, Pascale est toujours un peu cet enfant qui a grandi au bord de la mer, même si elle vit aujourd’hui à Paris. Les obligations professionnelles de ses parents l’ont amené à voyager à travers le monde et à rejeter le matérialisme pour se concentrer sur l’humain. Quand elle arrive en France pour faire Sciences Po Paris, c’est un grand décalage qui l’attend. Elle conforte alors sa vision de la vie aux autres jeunes gens de son âge. Elle s’habitue à ce nouveau rythme, mais c’est la perpétuelle recherche du « reste du monde » qui la guide et la mène au journalisme. Elle découvre la radio, elle collabore d’ailleurs toujours à Radio Ethic, puis le média web. Ses domaines de prédilection : le sport, pour sa dimension d’échanges et partages, et l’écologie bien sûr. Elle la vit au quotidien en se déplaçant à bicyclette et trouvant toujours une astuce récup’ pour ne pas acheter neuf inutilement. Elle rejoint l’équipe de Toutvert.fr en 2016, dont elle devient rapidement un pilier central !

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