Plus de 11 000 athlètes et 42 disciples aux XXXIe Jeux Olympiques d’été à Rio en 2016, 2925 athlètes de 15 sports lors des XXIIIe Jeux Olympiques d’hiver à Pyeongchang en février 2018, les Jeux Olympiques sont l’événement sportif le plus regardé au monde à la télévision… malgré le décalage horaire.
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Les origines des Jeux Olympiques
Plus vite, plus haut, plus fort
Cinq nouveaux sports figureront aux prochains Jeux Olympiques d’été à Tokyo en 2020 : le karaté, le surf, l’escalade, le skateboard, le baseball-softball. Il y en avait 9 au total pour 241 athlètes, lors des premières Olympiades de l’ère moderne en 1896.
Une victoire d’abord pour son fondateur le baron Pierre de Coubertin, qui, au lendemain de la guerre de 1870, envisageait la résurgence de Jeux Olympiques comme un acte de paix. A ce titre, alors que les Jeux antiques étaient réservés aux seuls Grecs, les JO modernes se voulaient et sont internationaux.
Il lui aura fallu une petite vingtaine d’années pour convaincre de l’opportunité des Jeux, ce pédagogue étant par ailleurs ouvertement partisan d’une conception à l’anglo-saxonne du sport scolaire, contre les tenants de l’éducation physique version française. Ce fut chose faite depuis le grand amphithéâtre de la Sorbonne !
La devise des Jeux ? C’est à l’abbé Didon, secrétaire général de l’Union des sociétés françaises de sports athlétiques, mais aussi recteur du collège Albert-le-Grand à Arcueil, qu’il emprunta celle du parcours scolaire de cet établissement : « plus vite (athlétiquement), plus fort (intellectuellement et mentalement), plus haut (spirituellement) ».

Une histoire contemporaine qui ne fait pas abstraction du contexte
Organisés une fois tous les quatre ans par une ville et sous la supervision du Comité International Olympique, les JO d’été de 2024 se dérouleront en France, ce qui n’était pas arrivé depuis cent ans. Rio furent les tout premiers JO à se dérouler en Amérique du Sud.
Seuls les pays reconnus sont autorisés à y participer. Néanmoins, le CIO avait, par exemple, admis une délégation de Taïwan distincte de la république populaire de Chine. Et ouvert les Jeux de Rio à une délégation de réfugiés.
De fait, les JO ne sont pas une abstraction au regard du contexte politique : en réaction au régime nazi en 1933, plusieurs pays en appelèrent au boycott des JO de Berlin de 1936. Et organisèrent des Jeux alternatifs, les Olympiades de Barcelone, eux-mêmes certes annulés en raison du déclenchement de la guerre d’Espagne.
En 1968, Tommie Smith et John Carlos, les deux athlètes afro-américains terminent le 200 mètres sur le podium ils saluent l’hymne national américain du « Power to the People ». En 1980, les États-Unis boycottent les JO de Moscou lors de l’invasion de l’Afghanistan. Nombres d’autres pays en font autant. Et le perchiste médaille d’or polonais Władysław Kozakiewicz, remercie par un bras d’honneur.
Les Jeux Olympiques d’hiver
« Tout schuss ! » 1968 sont les premiers JO à avoir une mascotte non officielle. Mais le vrai skieur est bien sûr Jean-Claude Killy, qui remporte les trois disciplines de ski alpin masculines (descente, slalom et slalom géant) : le deuxième au monde après l’autrichien Toni Sailer en 1956.
Moins de chance lors des JO précédents : à Innsbruck en 1964, pas un flocon de neige. Ils ont pourtant lieu : la luge y est pour la première fois admise comme discipline olympique.
La France aura eu plus souvent les JO d’hiver que d’été : Albertville fut la dernière fois que les JO d’hiver et d’été ont été organisés la même année. Après la chute du mur de Berlin, l’Allemagne s’y présente réunifiée. Et la skieuse néo-zélandaise Annelise Coberger devient la première médaillée de l’hémisphère sud aux JO d’hiver, avec l’argent au slalom féminin.
Pyongcheang ? Trois médailles d’or pour le quintuple champion olympique français Martin Fourcade. Et certes une déception : la Suède s’est adjugée l’épreuve du relais qu’elle n’avait pas remporté depuis Albertville en 1992.
En 2014 à Sotchi, le podium du ski cross avait été l’occasion d’une très jolie photo : trois français sur le podium, avec Bean-Frédéric Chapuis en or, Arnaud Bovolenta en argent et Jonathan Midol en bronze !
Les Jeux Olympiques d’été
Les JO d’été sont aussi organisés tous les 4 ans, ils se déroulaient la même année que ceux d’hiver jusqu’en 1992 et sont depuis décalés de deux années.
En 1924, Paris a été pour la première fois la ville hôte des JO d’été, elle le sera à nouveau 100 ans plus tard en 2024 !
Les JO d’été derniers, à Rio de Janeiro ont accueilli 204 nations, cependant et comme très souvent, ce sont les États-Unis et leurs athlètes qui remportent le plus grand nombre de médailles, ils sont en tête du palmarès !

Quels sports olympiques ou non ?
Il n’y a pas de sport définitivement olympique… le tennis a été un sport olympique dès 1896, au masculin en tous les cas. Mais à partir de 1924, longue éclipse jusqu’en 1988 à Séoul, sans le double-mixte.
En 2012, le baseball et le softball sont exclus des Jeux Olympiques. En 2016, le golf et le rugby réintègrent le giron olympique.
Les critères ? L’universalité d’un sport, sa popularité, son image (égalité des sexes, transparence, équité, attrait, impact sur l’environnement, lutte contre le dopage), sa technicité.
Ainsi de l’escalade, sport mixte et qui se pratique y compris dans un pays comme l’Iran, où des figures emblématiques comme Farnaz Esmaeilzadeh a ouvert la voie à ses contemporaines, par l’exemple sportif uniquement.