Animaux sauvages

L’isard, le chamois des Pyrénées

La vallée des Isards, le col des Isards et même le Pas des Isards lui doivent son nom. Il eut été triste que ses deux petites cornes crochues disparaissent du paysage. Ce n’est plus le cas, grâce au Parc national des Pyrénées. Focus sur l’isard !

L’isard, le chamois des Pyrénées

Isard ou izard

Cela peut rendre chèvre : dans le Parc national des Pyrénées dont il est l’emblème, certains vous affirmeront que non, il n’y a pas de chamois.




Pas de chauvinisme, la chèvre des rochers ou Rupicapra est venue d’Asie lors de la glaciation du Riss (l’avant-dernière glaciation du massif alpin) voici 120 000 ans.

Isard en latin

Son nom latin est Rupicapra pyrenaica.

Isard et non pas chamois

Depuis, chacun chez soi dans son massif respectif. La chèvre des rochers comprend deux sous-espèces génétiquement cousines : le chamois des Alpes (Rupicapra rupicapra) et celui des Pyrénées ou isard (Rupicapra pyrenaica).

L’isard a la silhouette un peu plus fine et le pelage plus clair, avec des taches sur les flancs et des bandes jugales que n’a pas le chamois. Et puis, il serait plus doué.

Isard : un animal sauvage très agile

Le plus petit des caprinés

Bien qu’étant une chèvre, l’izard est un mammifère sauvage. C’est aussi le plus petit des caprinés : entre 20 à 35 kg pour environ 70 cm de haut. Mais ce n’est pas le moins solide : son espérance de vie est facilement d’une vingtaine d’années.




Formaté pour la grimp’

En attendant d’aller en voir en vrai, regarder la moindre vidéo : l’isard grimpe à l‘assaut des éboulis à toute allure et sans se tordre les pattes. Et pour le fun, fait un tour complet sur lui-même en sautant.

Sabots de l’isard

Ce petit format musclé a un gros cœur et des sabots adaptés aux rochers escarpés : des bords tranchants et des coussinets intérieurs rugueux. Et une vue excellente !

Où vit l’isard ?

Il est vrai qu’il habite plutôt les hauteurs : de la lisière nord des forêts aux neiges éternelles en été, les forêts à l’abri de la neige en hiver.



Isard, la harde pour cellule familiale

La femelle et son petit de l’année forment la cellule de base de la harde, le groupe d’une dizaine d’isards dont le mâle se désolidarisera au printemps.

Comment s’appelle le petit de l’isard ?

La femelle s’en isole le temps de mettre bas son nouveau chevreau : après avoir chassé le chevreau de l’année précédente, censé être autonome à l’issue de son apprentissage de près d’une année à ses côtés.

Photo d’isard

Une femelle et son chevreau
Une femelle et son chevreau

Quand l’observer ?

C’est en octobrenovembre, que vous avez le plus de chance de l’observer : le mâle est en rut à l’automne. Il est alors très actif, marquant son territoire des sécrétions de ses cornes et courant après la femelle pour la cerner.

C’est la femelle qui choisit le géniteur de son prochain chevreau : peu importe si le mâle n’en sait rien, l’essentiel est que ces cavalcades nous donnent le loisir de les observer.

Équilibre écologique

Isard et chasse

Si les pyrénéens peuvent se montrer chauvins à propos de leur isard, c’est qu’il est une vraie fierté : après avoir failli être rayé du paysage dans les années 50 par de chasse, la préservation de l’isard a été à l’origine de la création du Parc des Pyrénées en 1964.




Et pour qu’il ne soit pas la seule proie de l’aigle royal, on y a également réintroduit la marmotte, également prisée du beau prédateur.

Les épidémies

Après la chasse, ce caprin a connu deux épisodes d’épidémie : en 2009, la kératoconjonctivite, et en 2013 la pestivirose, qui ont décimé un tiers des effectifs selon les zones de transhumance, voire la moitié dans les Hautes Pyrénées.

Isard dans les Pyrénées

La vallée des Isards (Valle de Los Sarros)

Le tunnel du Somport, cela vous dit quelque chose ? Dans les années 90, son creusement fit pas mal de bruit, au regard de la beauté de la vallée d’Aspe. Laissez votre voiture au parking Sansanet dans la montée du col du Somport, c’est parti pour une rando de deux heures trente.

Vous êtes côté espagnol : cette rando sans difficulté vous mène au cirque d’Olibron, où vit une réserve d’isards. En chemin, vous aimerez tout autant le lac d’Estaens et toute la vallée des Isards (Valle de Los Sarros). C’est là que le citadins réapprend à distinguer les pics montagneux (le pic de Gabedaille, de Visaurin, Anie, Trois Rois, Lhurs).

Le pas des Isards

Ce passage mène au col des Isards quand on vient de la brèche de Roland en Espagne. Très emprunté à la belle saison, il crée une belle sensation. Au regard de son étroitesse et de sa vue !

Pour en savoir plus

La rédaction de Toutvert.fr vous invite à regarder ces autres articles :

Pascale

Née en 1960 à Dakar au Sénégal, Pascale est toujours un peu cet enfant qui a grandi au bord de la mer, même si elle vit aujourd’hui à Paris. Les obligations professionnelles de ses parents l’ont amené à voyager à travers le monde et à rejeter le matérialisme pour se concentrer sur l’humain. Quand elle arrive en France pour faire Sciences Po Paris, c’est un grand décalage qui l’attend. Elle conforte alors sa vision de la vie aux autres jeunes gens de son âge. Elle s’habitue à ce nouveau rythme, mais c’est la perpétuelle recherche du « reste du monde » qui la guide et la mène au journalisme. Elle découvre la radio, elle collabore d’ailleurs toujours à Radio Ethic, puis le média web. Ses domaines de prédilection : le sport, pour sa dimension d’échanges et partages, et l’écologie bien sûr. Elle la vit au quotidien en se déplaçant à bicyclette et trouvant toujours une astuce récup’ pour ne pas acheter neuf inutilement. Elle rejoint l’équipe de Toutvert.fr en 2016, dont elle devient rapidement un pilier central !

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