Santé au naturel

L’iode, intimement lié à la thyroïde

Une seule cuiller à café, telle est la dose d’iode dont l’être humain a besoin au cours de sa vie. Mais cette petite quantité lui est cruciale. Or, un quart de l’humanité est carencée : une déficience dont les pays en voie de développement n’ont pas l’exclusivité.

L’iode, intimement lié à la thyroïde

Indispensable à la croissance et au système nerveux central

L’iode est l’oligo-élément indispensable à la synthétisation des hormones thyroïdiennes : la thyroïde est la glande située à la base du cou, qui secrète les hormones nécessaires à la croissance et aux cellules du système nerveux central. Ces hormones (T3, tri-iodothyronine, et T4, tetra-iodothyronine) entrent également dans le métabolisme de base (l’énergie indispensable pour le maintien en vie des organes vitaux) et dans la régulation de la température du corps.




Une attention est tout particulièrement portée au fœtus, dont la glande thyroïdienne ne se forme qu’à partir du troisième mois et qui est dépendant de l’apport maternel ; puis chez le nouveau-né, toujours en raison des effets irréversibles d’une déficience en iode sur son développement physique et cérébral.

Selon l’Anses, l’apport nécessaire journaliser en iode est de 150 µg par jour chez l’adulte. Chez la femme enceinte, cet apport doit être de 200 à 250 50 µg par jour : or, en France comme dans d’autres pays développés tels que la Suède, il s’avère que bien des femmes pourtant non fumeuses, ont un apport en iode insuffisant.

L’iode, synonyme d’univers marin

Seule l’alimentation pourvoit à l’iode dont l’organisme a besoin. De surcroît, celui-ci le stocke peu.

Les produits de la mer arrivent en tête de liste de l’alimentation riche en iode. La mer représente la plus grande concentration en iode, que poissons et crustacés : la sardine, le maquereau et la morue frais sont une excellente source en iode, mais le hareng fumé l’est aussi.

L'iode dans les produits marins
L’iode dans les produits marins




Les algues marines sont également à haute teneur en iode. Petite particularité, les algues stockent l’iode à l’extérieur de leurs cellules si bien que dans les régions connaissant des marées, l’iode des algues s’évapore : il rejoint alors le sol via les précipitations.

Le lait de vache contient aussi de l’iode : un peu à l’identique des prés salés pour la viande, le lait des vaches de régions côtières en est d’autant plus riche.

Hormis les végétaux aquatiques que sont les algues, le soja et les haricots verts contiennent également de l’iode.



Le sel, la fausse bonne idée

Si le sel marin contient de l’iode, en réalité celui-ci est volatile : au point que le sel de table est enrichi en iode. Mais seulement lui ! Or, le sel se présente sous bien d’autres formes dans notre alimentation. Et est surtout synonyme d’hypertension artérielle. De préférence à oublier comme source de sodium.

Et en cas d’accident nucléaire ?

Lors d’un accident nucléaire, le risque majeur est celui de cancers de la thyroïde. D’où l’ingestion de comprimés d’iodure de potassium : la thyroïde est ainsi saturée d’iode, de façon à éviter la fixation d’iode dans l’organisme, pendant l’événement radioactif. Une consigne de sécurité tout particulièrement pour les enfants et les femmes enceintes.

L'iode, en cas de danger nucléaire
L’iode, en cas de danger nucléaire

Les carences en iode

C’est Diderot, qui qualifia de « crétinisme », le déficit mental dû à une déficience en iode. Au XIXe siècle dans les Alpes, un pourcentage avéré de population souffrait des effets irréversibles d’une carence en iode. D’où l’expression « crétin des Alpes ». Autre conséquence de la déficience en iode, le goitre thyroïdien, qui affecte aujourd’hui encore, 800 millions de personnes à travers le monde.

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Pascale

Née en 1960 à Dakar au Sénégal, Pascale est toujours un peu cet enfant qui a grandi au bord de la mer, même si elle vit aujourd’hui à Paris. Les obligations professionnelles de ses parents l’ont amené à voyager à travers le monde et à rejeter le matérialisme pour se concentrer sur l’humain. Quand elle arrive en France pour faire Sciences Po Paris, c’est un grand décalage qui l’attend. Elle conforte alors sa vision de la vie aux autres jeunes gens de son âge. Elle s’habitue à ce nouveau rythme, mais c’est la perpétuelle recherche du « reste du monde » qui la guide et la mène au journalisme. Elle découvre la radio, elle collabore d’ailleurs toujours à Radio Ethic, puis le média web. Ses domaines de prédilection : le sport, pour sa dimension d’échanges et partages, et l’écologie bien sûr. Elle la vit au quotidien en se déplaçant à bicyclette et trouvant toujours une astuce récup’ pour ne pas acheter neuf inutilement. Elle rejoint l’équipe de Toutvert.fr en 2016, dont elle devient rapidement un pilier central !

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