L’hyperthyroïdie, quand la thyroïde s’emballe

By Pascale

Hyperthyroïdie : un dérèglement sérieux de la thyroïde

La thyroïde est surnommée la « troisième ovaire », tant son dérèglement touche surtout les femmes. Première cause d’hyperthyroïdie, une maladie auto-immune. Et à la clef, l’inquiétude face aux traitements classiques.

Définition : qu’est-ce que l’hyperthyroïdie ?

Des palpitations cardiaques et un amaigrissement anormal incluant une fonte musculaire, associés à une accélération du transit, une sensation de chaleur et à une grande fatigue nerveuse : la thyroïde secrète alors trop d’hormones. Celles-ci régulant les principaux métabolismes d’adaptation de l’organisme (rythme cardiaque, température corporelle, oxygénation), il se retrouve en hypermétabolisme.

Tout fonctionne en surrégime, le cœur, mais aussi le foie, les reins, etc. Les troubles liés à l’hyperthyroïdie s’appellent le syndrome de thyrotoxicose, variant selon la cause de cette hyperthyroïdie. Les principales complications sont d’ordre cardiaque, mais elles n’épargnent pas, par exemple, la vue.

Hyperthyroïdie : un dérèglement sérieux de la thyroïde
Hyperthyroïdie : un dérèglement sérieux de la thyroïde

Contrairement à l’hypothyroïdie, l’hyperthyroïdie est plutôt une maladie de jeunes : entre 20 et 40 ans. Mais elle touche de plus en plus de seniors. Et, à son instar, majoritairement les femmes. Au point d’appeler la thyroïde, la « troisième ovaire ».

Les causes de l’hyperthyroïdie

La maladie (auto-immune) de Basedow, première cause d’hyperthyroïdie

Son nom est TRAK : cet auto-anticorps qui se fixe sur la thyroïde, l’empêche de capter le message de régulation de production d’hormones T3 et T4 envoyé par la TSH de l’hypophyse. Cette maladie auto-immune représente plus de la moitié des cas d’hyperthyroïdie.

Elle se traduit en particulier par un goitre, une extrusion de l’œil hors de l’orbite, et de l’œdème dans le bas des jambes.

Les deux autres principales causes d’hyperthyroïdie sont des nodules thyroïdiens hyperactifs : soit le goitre multinodulaire toxique, soit l’adénome toxique. Dans les deux cas, les nodules secrètent des hormones de façon autonome et excessive.

La prise de certains médicaments peut également provoquer une hyperthyroïdie : ainsi de l’interféron, protéine produite par le système immunitaire et utilisée dans le traitement de tumeurs malignes et de l’hépatite C chronique. Cette hyperthyroïdie est réversible avec l’arrêt du traitement.

Quant à l’hyperthyroïdie de la femme enceinte, elle est transitoire : la bêta-HCG (le test pour savoir si l’on est enceinte, car cet hormone est secrétée par le placenta lorsque l’embryon s’installe dans l’utérus) stimule le récepteur de la TSH.

Hyperthyroïdie : un dérèglement sérieux de la thyroïde
Hyperthyroïdie : un dérèglement sérieux de la thyroïde

La T3, vraiment moins importante que la T4 ?

Des deux hormones T3 et T4, la thyroïde fabrique intégralement la T4 (pour 4 atomes d’oxygène). L’hormone T4 représente 80% de la production hormonale de la thyroïde. Les 20% restant sont de la T3 (pour 3 atomes d’oxygène). Le foie en particulier, mais aussi les reins et l’intestin fabriquent de la T3, par dégradation de T4.

Si la T4 passe dans le sang pour s’associer à des protéines, la T3 sert à l’appareil cardio-vasculaire, aux muscles, au système nerveux central.  Et joue un rôle très important dans le développement du fœtus.

Et si la prise de sang permet d’identifier l’hyperthyroïdie (une TSH basse et une T4 élevée), une hyperthyroïdie peut potentiellement indiquer un problème de conversion de la T4 en T3, autrement-dit par exemple, un problème hépatique sans lien avec la thyroïde.

Les traitements naturels, c’est possible ?

L’inquiétude face aux traitements classiques s’appelle le Lévothyrox, devenu le Médiator de la thyroïde. En réalité, il concerne l’hypothyroïdie. Mais la perspective d’un traitement hormonal à vie, avec ou sans ablation ou bien irradiation de la thyroïde, inspire rarement.

Liode radioactif est le traitement le plus classique de l’hyperthyroïdie : il annihile la surproduction hormonale, sans dommage pour l’organisme puisque la thyroïde est le seul organe sensible à l’iode.

L’homéopathie propose, pour sa part, une série de gélules en cas d’hyperthyroïdie (Iodum, Thyroïdea, Chromium sulfuricum en cas de maladie de Basedow, Lycopus virginicus en cas de tachycardie importante). Problème, la situation de quasi-monopole d’un laboratoire, plus encore que la remise en cause de l’homéopathie par la ministre de la Santé.

La gemmothérapie (cette branche de la phytothérapie a recours aux tissus embryonnaires des végétaux) propose l’aubépine, qui est un sédatif du système nerveux central et agit sur la tachycardie, le cornouiller sanguin, qui agit sur le goitre, et la viorne.

Du côté des huiles essentielles, il est recommandé de mélanger trois gouttes de quatre huiles essentielles différentes : HE de Myrrhe, HE de Cumin des prés, HE de Marjolaine des jardins, et HE de Petit calament des montagnes.

Last but not least, le mode de vie et le stress ne sont pas étrangers à l’hyperthyroïdie. N’hésitez plus à prendre soin de vous, c’est bon pour votre thyroïde.

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