C’est l’un des plus petits oiseaux d’Europe : insectivore (araignées, insectes, etc), le grimpereau passe sa vie à arpenter le tronc des arbres, pour y dénicher ses proies logées dans les cavités et l’écorce.
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Les différentes espèces de grimpereau
Grimper le long des troncs d’arbres réunit sous le même nom une famille de six à sept passereaux, dont les deux espèces européennes sont le grimpereau des jardins et le grimpereau des bois. En Amérique, c’est le grimpereau brun qui est le plus répandu, tandis que le grimpereau tacheté est répandu en Inde.
Sittelle ou grimpereau
A la différence de la sittelle, notre oiseau prospecte les arbres de haut en bas et inversement. Et surtout, il en escalade les troncs en spirale. Tandis que la sittelle (torchepot) arpente les troncs d’arbre depuis le bas vers le haut, uniquement. Et jamais en spirale.
Avec ses courtes pattes, le grimpereau donne l’impression qu’il est littéralement plaqué au tronc, sur lequel il sautille. Pourquoi cette vie d’escalade ? Insectivore, cet oiseau y recherche araignées, petits insectes et leurs œufs, nymphes et larves, mille pattes, fourmis et toutes les bestioles qui y logent.

Grimpereau des bois
Aussi appelé familier (Certhia familiaris) il est, en réalité, la moins répandue des deux espèces européennes. Comme tous les autres grimpereaux, il a le bec fin et courbe pour bien pénétrer l’intérieur de l’écorce des arbres, et la queue faite de longues plumes raides, pour grimper aux troncs. Solitaire et sédentaire, il prise les forêts de conifères, pour nicher dans les anfractuosités de leur tronc ou sous une écorce soulevée.
Grimpereau des jardins
Le plus familier de notre environnement est véritablement celui-ci (Certhia brachydactyla), dont l’habitat originel est les forêts caducifoliées, mais que l’on rencontre dans nos parcs et jardins. Il habite toute l’Europe de l’Ouest, à l’exception des îles Britanniques, de la Scandinavie, de la Sardaigne et de la Corse.
En tous les cas, il ressemble à s’y méprendre à son cousin des bois : un bec fin et recourbé, une queue pour se maintenir sur les troncs, très caractéristique de l’ « homoplasie », l’évolution naturelle au service d’un usage précis, et un plumage similaire. Grimpereau des bois et des jardins sont presque des jumeaux.
Différence entre grimpereaux des bois et des jardins
La véritable différence entre celui des bois et celui des jardins est leur chant : si le bec du grimpereau des bois est plus fin que son cousin des jardins, et sa queue de couleur tirant vers le roux, la plus sûre façon de les distinguer est leur façon d’émettre la même et unique note de musique, de façon de plus en plus accélérée, de façon à former une phrase mélancolique qui se termine sur une note joyeuse.
Retenez la phrase : « sii-ti-oui tou-oui ». Chez celui des jardins, cette phrase musicale est plus stéréotypée, plus courte et plus audible.
Ces oiseaux proches des grimpereaux
Selon vos pérégrinations, vous avez plus de probabilité de voir un grimpereau brun (Certhia americana) qu’un de l’Himalaya ou du Népal. Quant au tacheté (Salpornis spilonotus) d’Afrique et d’Inde, tout le monde n’est pas d’accord sur son appartenance à la petite famille des Certhiidés.
Aux Philippines, l’espèce endémique des Rhabdornis est regroupée dans la famille des Rhabdornithidés, et on peut les considérer comme des sittidés ou des climactéridés. Petite différence, ils ne vont pas de tronc d’arbre en tronc d’arbre, mais de fleur en fleur. Petite adaptation, ils ont une langue en forme de pinceau.
En Australie, la famille des échelets porte encore parfois le nom de grimpereau. Ces petits oiseaux appartiennent en réalité à la famille des « climactéridés ». Là aussi, ces anciens grimpereaux sont endémiques.
Géographiquement, plusieurs oiseaux sont proches des grimpereaux : la concurrence est rude, sur les troncs d’arbres ! Les pics, sittelles, mésanges, voire certaines fauvettes, lui volent la pitance commune.
Si bien que le grimpereau visite en moyenne entre 250 et 300 arbres par jour, pour subvenir à ses besoins. D’où la difficulté de l’apercevoir, tant sa course sautillante est vive. Mais, pas de souci pour lui : c’est un oiseau avec la vision binoculaire, ce qui lui permet de bien voir l’arbre voisin de celui sur lequel il est.
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