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Mini-guide sur les fibres naturelles pour les vêtements : des plus classiques aux plus récentes et insolites

Pour tout connaître sur les fibres naturelles

Les fibres naturelles pour les tissus et l’ameublement sont une ressource ancienne. Aujourd’hui, de nouvelles fibres sont disponibles. Ces dernières sont issues du traitement de déchets et de matériaux inhabituels. Découvrons-les toutes !

Mini-guide sur les fibres naturelles pour les vêtements : des plus classiques aux plus récentes et insolites

Douces, écologiques, économiques et pratiques à porter, les nouvelles fibres pour l’habillement représentent un univers changeant qui entre innovation et tradition, ne cesse de proposer des solutions imprévisibles.




En effet, lorsque la technologie rencontre la nature, le résultat peut être surprenant. D’autant plus si la combinaison est appliquée à une industrie en constante évolution telle que la mode.

Voyons maintenant quelles sont les différences entre toutes les fibres naturelles. Du coton au cachemire, de la fibre de banane à la fibre d’ortie, examinons-les plus en détails !

Fibres naturelles : de quoi s’agit-il ?

Tout le monde connaît le coton. Cette fibre est la plus connue, mais il en existe de nombreux types, tous dérivés de ressources naturelles.

Les fibres naturelles sont des substances filamenteuses dérivées de plantes et d’animaux. Elles peuvent être filées et transformées en fils et cordes. Leur tissage tricoté ou tressé permet d’obtenir des tissus idéaux pour l’habillement et la maison, mais également des matériaux de couverture et d’isolation pour le bâtiment.

Tout comme l’agriculture, le textile a joué un rôle fondamental dans la société, et ce, depuis l’aube de la civilisation. Des fragments de coton datant de 5 000 ans av. Jésus-Christ ont notamment été découverts lors de fouilles au Mexique et au Pakistan.




Et selon la tradition chinoise, l’histoire de la soie commença au 27ème siècle av. Jésus-Christ. Concernant le tissu le plus ancien, il fut découvert au Danemark et daterait de 1500 avant JC.

Guide sur les fibres naturelles
Guide sur les fibres naturelles

Bien que les techniques de production textile aient considérablement progressé depuis, l’utilisation des fibres naturelles n’a quant à elle pas beaucoup changé.



La plupart d’entre elles sont utilisées dans la production de vêtements, de tissus d’ameublement, d’isolation et de tissus de décoration intérieure. Mais aujourd’hui, elles sont aussi de plus en plus utilisées dans le secteur de l’industrie.

Les fibres naturelles sont divisées en deux grandes familles :

  • Les fibres végétales obtenues à partir de graines (coton), de tiges (chanvre et lin), de feuilles (sisal ou banane) ou d’écorces (écorce de noix de coco) d’arbres et de plantes ayant toutes un élément en commun, la cellulose.

Le saviez-vous ? La paille est la partie de la tige d’espèces de graminées dites de céréales à paille (blé, orge, seigle…). Elle est utilisée comme fibre textile pour concevoir des chapeaux de paille. Autres fibres écologiques : le fil d’ortie, le genêt et le papyrus.

  • Les fibres animales obtenues à partir de la toison (laine), des poils (cachemire et angora) et des sécrétions (soie) des animaux.

Les principales fibres naturelles

Pour être considérée comme véritablement naturelle, il est nécessaire que l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement soit en accord avec des paramètres écologiques et éthiques respectueux de l’environnement, du travail humain, de la terre et du consommateur final.

Fibres végétales naturelles

Fibres de semence

Le coton. Transformé en cellulose, le coton est la fibre naturelle la plus utilisée au monde et le protagoniste incontesté de l’industrie textile mondiale.

Ses qualités sont telles (douceur, respirabilité, résistance), qu’elles en font la fibre naturelle par excellence pour tous types de vêtements et textiles.




Les autres fibres

  • Le lin : fibre végétale réputée pour sa résistance, elle fut l’une des premières matières à être récoltée, filée et tissée. Utilisé dans la fabrication des billets de banque et des cigarettes, le lin est également utilisé dans l’isolation des bâtiments et comme matériau géotextile pour protéger contre l’érosion.
  • Le chanvre : cette fibre est extrêmement résistante, c’est pourquoi elle est utilisée pour la production de matériaux de construction et de bioplastiques dans le secteur de l’industrie automobile. Traité comme le coton, le chanvre est aussi utilisé de plus en plus pour les vêtements de haute qualité. Il est issu d’une culture à très faible impact sur l’environnement, sans pesticides et sans additifs chimiques.
  • Le jute : obtenu via la transformation des tiges de plantes du genre Corchorus capsularis et C. olitorius, le jute est une fibre naturelle très résistante. Après le coton, elle est la plus utilisée. Le jute sert principalement à la fabrication de sacs.
  • La ramie. Originaire d’Asie de l’Est, elle est obtenue à partir de l’écorce de Boehmeria nivea, une plante semblable à l’ortie de Chine où elle est utilisée depuis des millénaires dans la fabrication de ficelles, de fils et d’un tissu appelé lin chinois. La ramie est un fil blanc à l’aspect soyeux et très résistant, dont le pouvoir absorbant et la densité sont similaires à ceux du lin.
  • La fibre de sisal ou d’agave. Le sisal ne convient pas à la fabrication de vêtements, mais il remplace l’amiante et la fibre de verre dans de nombreux matériaux composites, mais également dans l’industrie du bâtiment, où il est utilisé comme matériau ignifuge et isolant. Il est également prisé dans la production de tapis.
  • Le raphia. Fibre très solide et résistante, le raphia est utilisé pour les cordages et la fabrication d’accessoires tels que les ceintures, chaises et vases. En raison de sa grande résistance au feu, il est aussi utilisé dans le secteur de la construction comme revêtement ignifuge et isolant.
  • La fibre de banane. Déjà au 13ème siècle, les pelures de bananes étaient bouillies et traitées pour obtenir une fibre très douce et très recherchée. Au Japon cette fibre servait à produire des kimonos traditionnels.
  • L’abaca. Très résistante à la casse, la fibre d’abaca servait à la fabrication de cordages pour bateaux. Aujourd’hui, elle est utilisée dans les sachets de thé, mais également pour fabriquer du papier à billets, papier à cigarettes et papier à en-tête de haute qualité.
  • La fleur de lotus. La fibre de lotus fait penser à la soie brute. Le tissu qui en résulte est d’une couleur aux qualités uniques (presque infroissable, anti-transpirant, imperméable et très douce).
Le jute : une fibre végétale naturelle
Le jute : une fibre végétale naturelle

Les fibres de noyer

La fibre de coco est obtenue à partir du matériau entourant la noix de coco. C’est une fibre dure en raison de sa haute teneur en lignine, un polymère naturel.

Plus résistante mais moins souple que le coton, cette fibre est utilisée dans la fabrication de tissus d’ameublement et autres comme les cordes, matelas, brosses, géotextiles et sièges de voiture.

Fibres naturelles animales

  • La laine est l’une des fibres les plus communes. Elle a une structure protéique qui lui confère des qualités uniques (résilience et élasticité, absorbante, laisse respirer la peau, empêche la prolifération des bactéries, isole de la chaleur et du froid) avec lesquelles les fibres synthétiques ne peuvent pas rivaliser. En raison de sa disponibilité limitée et de ses qualités exceptionnelles, la laine est l’une des fibres les plus précieuses au monde. Cette fibre par excellence est 100% biodégradable.
  • La soie. Comme la laine, c’est une fibre d’origine animale obtenue à partir de vers à soie, avant de se transformer en papillon. C’est un tissu au fort pouvoir réfléchissant et absorbant. Douce, légère et fine, la soie est agréable à porter et contrairement à la croyance populaire, elle isole très bien de la chaleur et du froid. Du fait de ses nombreuses qualités, elle est très prisée dans le monde de la haute couture et dans la production de papiers peints et tapis.
  • L’alpaga. Fabriqué à partir de la toison de l’animal du même nom, il existe deux types d’alpagas et une large gamme de couleurs naturelles. Les alpagas Huacayos sont courts, doux et abondants, tandis que les suris sont soyeux, brillants et rigides. L’alpaga est utilisé pour fabriquer des tissus de luxe de haute qualité.
  • L’angora. La laine blanche et soyeuse, fabriquée à partir des poils de lapins Angora, est appréciée pour sa finesse et son élasticité. Jamais utilisé seul, l’angora est mélangé à d’autres fibres naturelles pour concevoir des tissus d’habillement de haute qualité.
  • Le poil de chameau. Fin et doux, il reste de sa couleur brun-rouge, avec des variations allant du noisetier au gris.
  • Le cachemire. La laine obtenue à partir du poil très fin de la chèvre du cachemire (capra hircus laniger) est très douce au toucher, très légère et très chaude. Étant rare, elle est considérée comme une fibre de luxe.
Le cachemire : une fibre luxueuse
Le cachemire : une fibre luxueuse
  • Le mohair. Il provient de la toison de la chèvre Angora, originaire de Turquie. Cette fibre blanche, de texture très fine et soyeuse, est appréciée pour sa douceur et sa compatibilité avec les colorants. Chaud en hiver, le mohair reste frais en été, surtout dans les climats humides. Il est utilisé pour produire des vêtements, mais aussi des tapis et couvertures d’excellente qualité.
  • La vigogne. Reconnue pour la qualité de sa fibre, la vigogne permet de tisser des étoffes chaudes et douces.

Les fibres naturelles à connaître

  • La fibre d’eucalyptus : obtenue à partir des feuilles de l’eucalyptus, elle est utilisée pour fabriquer des vêtements écologiques.
  • La fibre de bambou : cette plante est une source inépuisable. La fibre de bambou est non toxique, antibactérienne et biodégradable.
  • Le kénaf. Plus connu sous le nom d’hibiscus, le kénaf est utilisé à de nombreuses fins.
  • Le kapok. Il est fabriqué à partir de capsules contenant les graines du kapokier. La fibre est légère, inoxydable et absorbante. Elle est utilisée pour rembourrer les gilets de sauvetage et les oreillers. En Chine elle sert à fabriquer des vêtements, de la literie et des emballages. Mélangée à du coton, elle permet la production de doublures.
  • Le lenpur. Nouveauté authentique dans le monde des tissus végétaux, nous apprécions la douceur ainsi que les propriétés respirantes et désodorisantes de la fibre.

Les fibres marines

Les plantes aquatiques et les coquilles de crustacés peuvent aussi donner des fibres textiles.

  • Les fibres d’algues. Les algues produisent une fibre de cellulose se caractérisant par ses propriétés reminéralisantes au contact de la peau et sa résistance après de nombreux lavages.
  • Le Seacell et Crabyon. Ils permettent d’obtenir une fibre antibactérienne, très utilisée dans les vêtements de sport.

Dans cette catégorie, vous pouvez également retrouver le jonc de mer issu des fibres végétales provenant de la plante aquatique du même nom.

Des fibres diverses et variées

  • Le Lanital. Cette fibre dérivée du lait servait autrefois à fabriquer des vêtements de différentes finitions. Aujourd’hui, il est réputé pour ses propriétés antibactériennes et sa douceur extrême. Le lanital est notamment utilisé pour la création de vêtements pour bébés.
  • Le Podtex. Dernière nouveauté en matière de tissus biologiques, le Podtex est né de l’ingéniosité d’un jeune Australien. Cette fibre est obtenue à partir de capsules de café épuisées avec lesquelles on peut faire des vêtements et des bijoux.

Mais comment pouvons-nous être sûrs que notre choix se porte bien sur des fibres et tissus naturels ? Afin de s’y retrouver parmi toutes les propositions du marché, une série de certifications a été créée afin de garantir leur chaîne d’approvisionnement et leur qualité. Regardez les logos et les labels !

Julie Pilat

Née en 1991 à Lyon, Julie n’a jamais quitté sa ville natale. Diplômée d’une Licence en Langues étrangères (anglais et espagnol), puis d’un Master 2 « Management des Organisations et des Entreprises », elle s’est lancée en tant que rédactrice freelance en septembre 2016. Depuis toujours, elle est passionnée par l’écriture. Adepte également des produits bios et du développement durable, elle a réussi à combiner ses deux passions en devenant rédactrice web pour Toutvert en 2017. Durant son temps libre, elle aime voyager, lire, se balader au beau milieu de la nature et découvrir de nouveaux petits villages.

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