Pourquoi les feuilles tombent elles en automne ?
L’automne arrivant, les jours raccourcissent et le mécanisme de la photosynthèse devient de moins en moins productif, alors même que les feuilles continuent de solliciter les minéraux de la sève brute. Pourquoi les feuilles tombent …

Printemps comme été, les feuilles des arbres sont le siège d’une intense activité photochimique, la photosynthèse : le co2 de l’atmosphère et la lumière réagissent avec l’eau véhiculée par la sève brute (venant des racines) pour former des sucres, indispensables au développement de l’arbre (de la synthèse de ces derniers dépend la fabrication de la lignine, constituant du bois).
En automne, alors que les jours raccourcissent, la photosynthèse est de plus en plus « coûteuse » pour les feuilles qui deviennent le siège d’un processus de vieillissement, les conduisant, en quelques jours, à tomber. Ce processus est initié par les phytochromes, protéines dotées de propriétés photoréceptrices présentes dans les feuilles, qui détectent rapidement l’allongement des nuits.
Deux hormones, l’éthylène et l’acide abcissique, sont alors sécrétées par les cellules de la feuille qui entraîneront la destruction des pigments ayant jusqu’alors permis d’absorber les rayons lumineux dans le cadre de la photosynthèse. Parmi eux, la chlorophylle, majoritaire, de couleur verte, rend invisible les autres pigments que sont les carotènes (rouge orangé) ou les xanthophylles (jaunes, dérivés des carotènes).
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Plus fragile, la chlorophylle est en fait la première à disparaître, leur cédant la place… avant qu’eux-mêmes disparaissent aussi. Rouge vif, or, orangé… les feuilles passent ainsi par divers stades de coloration, selon le rythme de disparition de leurs pigments. Les sécrétions d’éthylène et d’acide abcissique provoquent aussi la formation d’une zone de fragilité à la base du pétiole (la partie rétrécie de la feuille qui la relie à la tige), conduisant à la formation de crevasses de plus en plus profondes.
Un « bouchon » de subérine (substance constitutive du liège) s’y forme, achevant de séparer le pétiole de la branche. Un coup de vent suffit bientôt à emporter les feuilles les unes après les autres. L’arbre cesse alors de se développer pendant tout l’hiver.
Ce phénomène automnal, caractéristique des feuillages caducs des zones tempérées, n’atteint pas les arbres à feuillage persistant dont la physiologie autorise la production constante de chlorophylle.
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