Le fer, vecteur de l’oxygène de nos cellules
C’est le chimiste français et chef de service de l’Institut Pasteur, Gabriel Bertrand (1867-1962), qui mit au jour ce qu’il appela les oligo-éléments : les sels minéraux indispensables aux organismes vivants, bien que présents à l’état de trace. 18 métalloïdes et métaux en proportion constante, parmi lesquels le fer.

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Définition : « hème » comme « hémoglobine »
L’hémoglobine est la protéine des globules rouges : elle sert à acheminer l’oxygène depuis les poumons à tous les organes du corps.
L’ «hème » est le principal constituant de l’hémoglobine : ce terme de chimie désigne la structure contenant un atome de fer. Sa caractéristique : l’oxygène a la propriété de s’y fixer.
Constituant de base de l’hémoglobine, le fer l’est aussi de la myoglobine, la protéine qui stocke l’oxygène dans nos muscles.
Rôle : le fer et notre ADN
Le fer est également constitutif des enzymes (cytochrome oxydase, ribonucléotides réductases, etc) qui entrent dans la synthèse de l’ADN. Et des « catécholamines», ces molécules qui agissent comme neurotransmetteurs : ainsi de l’adrénaline et de la dopamine.

L’énergie corporelle
Il sert également à la production de l‘adénosine triphosphate (ATP), première source d’énergie corporelle.
Deux types de fer…
L’organisme ne synthétise pas le fer : il le puise exclusivement dans l’alimentation. Cette protéine se présente sous deux formes, le fer « héminique », contenu dans le sang de la viande, et celui « non héminique », contenu dans tous les autres aliments (végétaux, œufs et produits laitiers).
Dans quels aliments le trouver ?
Le foie et le boudin noir
L’organisme assimile 25% du fer issu de l’alimentation animale : le foie de poulet, le foie de bœuf et le boudin noir arrivent en tête de liste. Les produits de la mer en contiennent aussi : les sardines y compris en conserve en sont riches.
Lentilles et vitamine C
L’organisme n’assimile que 5% du fer d’origine végétale. Parmi ceux-ci, le tofu, les lentilles, les pommes de terre en robe des champs, les haricots blancs. Les fruits à écales (noix, etc) et les graines en contiennent également : aux États-Unis, se vend désormais du pain enrichi en fer non héminique !
Si les œufs en contiennent également, attention aux produits laitiers, dont le calcium entre en concurrence avec l’assimilation du fer.
Vous êtes végétarien ? Une supplémentation en vitamine C favorise son assimilation.
A quel dosage ?
Le corps de l’homme adulte contient 4mg de fer, celui de la femme 2, 5 mg. Néanmoins, l’apport journalier d’en moyenne 11 mg par jour diffère selon les cas : une femme en âge de procréer en perd lors du cycle menstruel, si bien que l’apport doit être plus important en cas de règles abondantes.
Les femmes enceintes ont besoin de deux fois plus de fer : la seule alimentation suffit rarement aux besoins de l’augmentation du volume de sang, du fœtus et du placenta. Un complément est généralement prescrit durant la grossesse.

La carence, une question de santé publique
Selon l’OMS, la carence en fer est la déficience en oligo-éléments la plus répandue au monde : 30% de la population mondiale soufre d’une carence en cette protéine, liée à la malnutrition.
Une anémie qui touche les populations les plus vulnérables, depuis la femme enceinte à l’enfant scolarisé. Et qui se cumule avec les pathologies infectieuses (VIH).
Pour en savoir plus
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