Et Edina Tokodi inventait l’art éco-urbain
Artiste d’origine hongroise, Edina Tokodi envahit depuis quelques années les quartiers de New-York avec ses œuvres vertes. Membre du collectif Mosstika Urban Greenery, elle s’adonne à un art éco-urbain dans le seul but de rapprocher les citadins à la nature. Mousses et gazons sont ses outils pour réaliser des motifs animaliers sur les façades urbaines.

On peut retrouver ainsi dans les rues de Willamsburg, à Brooklyn, ses créations d’animaux, de panneaux, d’objets, ou le vert est toujours très présent.
Le message de l’artiste est simple, universel mais efficace. Réconcilier nos villes, et plus particulièrement les citadins, avec la nature. « Je pense que notre distance par rapport à la nature est un cliché. Les citadins n’ont souvent aucune relation avec les animaux ou la verdure. En tant qu’artiste je ressens comme un devoir d’attirer l’attention sur les lacunes de notre vie quotidienne ».
L’artiste peut donner l’impression d’être investit d’une mission d’évangélisation écologique. « J’ai une sensibilité éco-urbaine. J’ai pris l’habitude de retourner vers les sites de mes œuvres, visiter mes plantes. Parfois je les répare un peu, mais rien de plus, car elles se débrouillent bien seules. Elles ont suffisamment d’eau, d’air. J’aime les laisser vivre par elles-mêmes. À partir du moment où je les mets dans la rue, elles commencent à avoir leur propre vie ».
Le centre de l’œuvre, on l’a compris ce sont les plantes. outre l’originalité du concept, c’est une œuvre évolutive, vivante qui est proposée.
« Je suis curieuse de savoir comment les gens reçoivent l’œuvre. Passent-ils devant sans la considérer, veulent-ils prendre soin des plantes ? Mon travail est semblable à des graffitis. Je suis à la recherche d’une signification sociale et d’un dialogue. Le travail accroche l’œil, et me dit que d’autres artistes engagés pourraient eux aussi revendiquer un bout de nos rues, pour y planter pelouses, arbres ».
L’art doit se réapproprier de nouveaux territoires, inventer de nouvelles médiations, en voici une !
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