J’ai la diarrhée !
Cela arrive à tout le monde. Et c’est rarement grave : une intoxication alimentaire, la gastro-entérite de l’hiver, la rituelle turista de l’exotisme, le marathon de Paris ou d’ailleurs, un abus de tarte à la rhubarbe, une anxiété. Et vous voilà les boyaux tordus, c’est la diarrhée. Tous nos conseils pour y faire face sereinement.

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Définition de la diarrhée
La diarrhée est l’émission de selles molles voire liquides, en volume plus important que de normal. On a envie d’y aller nettement plus souvent, plus de trois fois par jour en tous les cas. Ce trouble du transit a des causes multiples.
Les causes de la diarrhée
De l’intoxication alimentaire à la diarrhée du sportif
L’affaire avait fait du bruit : en décembre 2017, trente-huit bébés avaient été contaminés à la salmonelle par du lait en poudre de chez Lactalis.
La salmonelle et le staphylocoque doré, c’est le duo des bactéries de l’intoxication alimentaire. Et au premier rang des aliments vecteurs de ces deux bactéries, la charcuterie et le fromage au lait cru.
Tout aussi contagieuse mais due à un virus, la gastro-entérite provoque aussi fièvres, nausées et diarrhée, mais accompagnées de maux de tête et de douleurs musculaires. Une maladie de l’hiver, qui arrive très souvent dans le sud-est de la France.
Vous partez en voyage ? Cela fait partie du rituel de l’exotisme : au bout de trois jours, vous avez la turista. Mais n’incriminez ni vos changements d’habitudes alimentaires, ni les épices du plat indien ou du chili. Une bactérie en est plus sûrement la cause. Les épices, eux, sont traditionnellement utilisés pour en venir à bout.

A la belle saison, vous aimez les desserts à la rhubarbe. Là, ne cherchez pas plus loin l’explication. Et si vos amis italiens vous préparent un vrai pesto (les marseillais savent le faire aussi) eh bien rien à voir avec celui des supermarchés : le vrai basilic et l’ail véritable auront une tout autre saveur. Aucune bactérie à craindre, mais si vous en reprenez, vous en constaterez l’effet.
Vous êtes sportif ? Bravo, l’effort ne vous donne pas la nausée. Vous avez la turista ? C’est normal, votre dernier repas remonte à moins de trois heures : une diarrhée précédée de frissons après avoir eu bien chaud. Sachez qu’à Roland Garros, vous êtes les seuls à vous délecter de cornets de glace. Les sportifs en sont totalement privés en période de compétition intense.
Pour aiguës, ces diarrhées sont épisodiques. Vous en devinez souvent vous-même l’origine : pas la peine de déranger les blouses blanches si vous avez forcé sur un dessert ou eu un coup de stress.
En revanche, les diarrhées chroniques impliquent de tirer leur sonnette. De même si votre diarrhée perdure : même si les maladies telles que la typhoïde et le choléra sont devenues à peu près inexistantes dans les pays développées.
Pourquoi abondamment s’hydrater en cas de diarrhée ?
Comment ça marche ou plutôt se détraque ? C’est fou, la quantité d’eau qui passe chaque jour par nos intestins : plus ou moins neuf litres ! Après l’étape la plus gustative de la salive, votre chili et votre tarte à la rhubarbe arrivent à l’estomac : là, ils n’ont plus rien à voir avec leur aspect antérieur, les voici transformés en « chyme » par les sucs digestifs. Ils ont alors la consistance d’une colle.
Les voici alors dégradés par l’intestin grêle, qui en retire les nutriments : tout ce qui ne sert pas à nourrir l’organisme est transformé en matière fécale. Par ailleurs, nous buvons (devrions boire) en moyenne 2 litres d’eau par jour. Mais avec la salive, les sucs gastriques, la bile, ce sont 9 litres d’eau qui parviennent aux intestins : une eau présente dans les matières fécales, à charge pour les intestins de l’en extraire pour la recycler… dans l’organisme. Ne prenez pas l’air écœuré, votre corps est écolo !
En cas d’infection, ce recyclage de l’eau se détraque : avec la diarrhée, que d’eau perdue pour l’organisme ! Voici qui explique quasi-mécaniquement le besoin, en cas de diarrhée, de s’hydrater.

Les remèdes naturels
Le coing, le charbon, le clou de girofle, autant remèdes de grand-mère qui ne vieillissent pas !
C’est le moment de s’en souvenir : le coing sous toutes ses formes est anti-laxatif. Au choix, en décoction (3 coings pour un litre d’eau), en compote ou en gelée. Toujours côté fruits, pensez aussi aux racines de fraisiers et aux myrtilles, car riches en tanins.
Faites de même avec des clous de girofle : une infusion de cinq à six clous de girofle, à boire tout au long de la journée.
Puisque vous perdez de l’eau et des sels minéraux, préparez-vous une boisson riche en électrolytes : une demi-cuiller à thé de sel et quatre cuillers à thé de sucre pour un litre d’eau. Ajoutez le jus d’une orange. Et buvez tout au long de la journée. Infaillible.
Pensez aussi au charbon végétal : disponible en gélules standardisées, c’est l’éponge parfaite de l’intestin, eau et gaz, il absorbe tout.
Quant à l’argile verte, une cuiller à café dans un verre d’eau. Buvez immédiatement, puis réduisez les doses d’argile au fur et à mesure. Attention, néanmoins, choisissez entre le charbon végétal et l’argile verte, ne cumulez jamais les deux.
Puis songez à réparer votre flore intestinale. Là, le yaourt est l’outil de base.
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