La coqueluche, une maladie infantile dont le risque est l’adulte
La coqueluche peut s'avérer très dangereuses chez le nourrisson
Maladie respiratoire très contagieuse, la coqueluche représente un risque vital pour le nourrisson. Or, la moitié est infectée par leurs parents. D’où l’importance de la vaccination.

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Une vaccination désormais obligatoire
En France, un peu plus 3000 cas de coqueluche ont été recensés chez des nourrissons de moins de six mois, en moins de 20 ans (1996-2012). Chez les bébés nés depuis le 1er janvier 2018, la vaccination contre la coqueluche est obligatoire.
Elle fait partie des 11 vaccins obligatoires décidés par le ministère de la Santé et adoptés par le Parlement en octobre 2017 (coqueluche, rougeole–oreillons-rubéole, hépatite B, bactérie Haemophilus influenzae (source de méningites), pneumocoque, méningocoque C, en plus de la diphtérie, du tétanos et la poliomyélite).
Les symptômes de la coqueluche
Elle se manifeste par des fameuses quintes de toux avec vomissement.
Due à la bactérie Bordetella pertussis, la coqueluche est une maladie respiratoire très contagieuse : en toussant, une personne malade peut en contaminer une dizaine. Si ses premiers symptômes sont ceux d’une banale rhinopharyngite, elle évolue en quintes de toux épuisantes, dues à la sécrétion de substances toxiques par la bactérie.
Ces quintes de toux provoquent des spasmes à l’origine de vomissements. Et la gêne respiratoire congestionne au point de faire éclater les vaisseaux autour des yeux, qui laissent de petites taches rouges ou « pétéchies ». Autre symptôme, le son aigu ou « chant du coq », qui marque la fin de la quinte de toux.
La phase paroxystique de la coqueluche dure environ six semaines, avant de lentement régresser.

Chez le nourrisson, un risque vital transmis par l’adulte
Le nourrisson de moins de six mois est trop jeune pour être vacciné, et les anticorps maternels ne le protègent pas. Or, il supporte difficilement la violence des quintes de toux. Les risques sont ceux d’un arrêt respiratoire potentiellement mortel, mais aussi de convulsions cérébrales, d’une dangereuse perte de poids en raison des vomissements, ou encore d’insuffisance rénale.
Or, la coqueluche lui est transmise par son environnement immédiat : dans un cas sur deux par les parents. Si toutes les catégories de population sont susceptibles d’attraper la coqueluche, c’est chez le nourrisson qu’elle représente un risque majeur. Le nourrisson de moins de trois mois doit systématiquement être hospitalisé.
Parmi les autres mesures qui s’imposent, le traitement aux antibiotiques de la fratrie. Et l’isolement, avec interdiction pour un enfant plus grand, d’aller à la crèche.
Pourquoi la vaccination contre la coqueluche fait-elle peur ?
Obligatoire pour les bébés nés depuis le 1er janvier 2018, elle est également recommandée pour les nourrissons nés avant cette date. Chez l’adulte, la vaccination est proposée lors du rappel du vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite, à l’âge de vingt-cinq ans. Faute de ce rappel, un « rattrapage » est proposé jusqu’à l’âge de 39 ans révolus.
Autres profils à risque de transmission pour lesquels la vaccination est recommandée : la femme enceinte, les parents ayant le projet d’avoir un bébé. Quant au personnel hospitalier, la vaccination est également obligatoire.
Le lien entre la vaccination et la non-contagion est évident. Néanmoins, la défiance au regard des vaccins a en France été passablement inoculée après le fiasco du vaccin contre la grippe H1-n1, par l’interrogation au sujet de la présence d’aluminium dans les vaccins, et par la suspicion de profits réalisés par les laboratoires pharmaceutiques.
Enfin, le fait que la ministre de la Santé impose ces 11 vaccins n’a pas été du goût de la Ligue pour la Liberté des Vaccinations.

Quid des traitements naturels ?
A défaut de la vaccination, seuls les antibiotiques sont à même de venir à bout de la coqueluche. En l’occurrence, les traitements naturels sont un confort qui ne peut s’y substituer.
Parmi les mesures qui aident : bien s’hydrater et manger en plus petits quantités fractionnées. Et des infusions au thym soulageraient quelque peu les quintes de toux. Mais sans en supprimer la cause.
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