Plantes médicinales

La consoude officinale, en usage externe uniquement

Plaies, fractures, entorses, douleurs articulaires : la consoude officinale est une panacée en usage externe, un poison en usage interne.

La consoude officinale, en usage externe uniquement

Comment reconnaître cette plante ?

Attention à ne pas la confondre avec ses cousines !




La consoude officinale est cette plante commune de la même famille que la bourrache et le myosotis (Boraginacées). Elle aime les zones humides des lisières de forêts, bords de ruisseaux et chemins humides. Ses feuilles velues sont épaisses et ses racines plongent jusqu’à deux mètres dans le sol. Ses fleurs mellifères éclosent en juin et juillet.

Seule la consoude officinale intéresse la phytothérapie. Il ne faut pas la confondre avec la consoude de Russie (Symphytum x uplandicum) qui s’en différencie par son toucher plus piquant, ni avec la digitale pourpre (Digitalis purpurea) à la feuille crénelée et moins rugueuse : moins répandues, l’une et l’autre sont bien plus toxiques encore.

La consoude en photos

Une plante autant toxique que bénéfique
Une plante autant toxique que bénéfique

 

Une plante autant toxique que bénéfique
Une plante autant toxique que bénéfique




 

Une plante autant toxique que bénéfique
Une plante autant toxique que bénéfique

 



Une plante autant toxique que bénéfique
Une plante autant toxique que bénéfique

 

Une plante médicinale connue depuis Dioscoride et Pline l’Ancien

La consoude officinale est une plante-phare depuis l’Antiquité. Grecs et romains en tombèrent d’accord : le naturaliste romain Dioscoride et son contemporain Pline l’Ancien établirent qu’elle consolidait les fractures et cicatrisait les plaies, d’où son nom, « consolidare » et « sumphuton ».

Au Moyen-Age, on croit qu’ingurgiter cette plante soigne une fracture et un ulcère d’estomac. Et à la Renaissance, le médecin français Jean Fernel estima que la consoude officinale soignait les diarrhées, les hémorragies, la toux et la phtisie.

Les Anciens avaient en partie vu juste : cette plante contient de l’acide rosmarinique (anti-inflammatoire), de l’allantoïne (cicatrisante) et du mucilage (émollient). Mais aussi des alcaloïdes pyrrolizidiniques, hautement toxiques pour le foie.

Les bienfaits et utilisations de cette plante

Foulure, entorse, contusion, douleur musculaire ou articulaire, arthrite, crampes, brûlure, plaie superficielle y compris infectée, la consoude officinale est une vraie pharmacie naturelle. Son principe actif se concentre dans la pulpe fraîche de ses racines.




La décoction

Faites une décoction de cette pulpe (100g pour un quart de litre d’eau). Faites bouillir une quinzaine de minutes et appliquer encore chaud (ou tiède s’il s’agit d’une plaie), un quart d’heures toutes les trois heures.

Le cataplasme

Vous pouvez aussi préparer une pâte avec de l’amidon et de la farine de consoude : verser de l’eau dans l’amidon jusqu’à obtention d’une pâte épaisse, puis ajoutez de l’eau chaude pour obtenir une pâte plus molle, et mixez avec de la farine de consoude, jusqu’à cette fois obtenir une pâte qui adhère à la peau. Appliquez également en cataplasme.

La lotion

Sur une plaie, préférez la consoude en lotion cicatrisante : portez à ébullition 50 cl d’eau de source, et jetez dedans sept feuilles fraîches que vous aurez lavées. Arrêter le feu, et laissez ainsi infuser une demi-heure.

Déjà préparée aussi…

La consoude existe en pommade standardisée. Elle est reconnue comme autant efficace qu’un anti-inflammatoire.

En cosmétique, son pouvoir réellement régénérant des cellules vient à bout de l’acné, d’un furoncle, et soulage le psoriasis. Elle est excellente aussi en cas de gerçures et crevasses. Et de piqûres d’insectes.

Déconseillée et même interdite en usage interne !

En raison de sa teneur en alcaloïdes pyrrolizidiniques, la consoude est interdite de vente en France (notamment) pour un usage interne. Les risques : hautement toxique pour le foie et cancérigène. Pas de quoi vouloir se soulager son ulcère avec, l’enjeu n’en vaut pas la chandelle.

La différence entre usage interne et externe ? Les alcaloïdes pyrrolizidiniques passent très peu au travers de la peau, mais sont solubles dans l’eau (et dans l’alcool). Dans le règne végétal, les alcaloïdes pyrrolizidiniques sont présents avec des degrés variables de toxicité. Mais tous ceux contenus dans cette plante sont toxiques.

Et si une vache a mangé de la consoude officinale ?

Elle n’en mourra pas. En revanche, son lait contiendra de la consoude, et sera alors impropre à la consommation humaine. Et ce d’autant que les principaux consommateurs de lait sont les enfants.

Pour en savoir plus

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Pascale

Née en 1960 à Dakar au Sénégal, Pascale est toujours un peu cet enfant qui a grandi au bord de la mer, même si elle vit aujourd’hui à Paris. Les obligations professionnelles de ses parents l’ont amené à voyager à travers le monde et à rejeter le matérialisme pour se concentrer sur l’humain. Quand elle arrive en France pour faire Sciences Po Paris, c’est un grand décalage qui l’attend. Elle conforte alors sa vision de la vie aux autres jeunes gens de son âge. Elle s’habitue à ce nouveau rythme, mais c’est la perpétuelle recherche du « reste du monde » qui la guide et la mène au journalisme. Elle découvre la radio, elle collabore d’ailleurs toujours à Radio Ethic, puis le média web. Ses domaines de prédilection : le sport, pour sa dimension d’échanges et partages, et l’écologie bien sûr. Elle la vit au quotidien en se déplaçant à bicyclette et trouvant toujours une astuce récup’ pour ne pas acheter neuf inutilement. Elle rejoint l’équipe de Toutvert.fr en 2016, dont elle devient rapidement un pilier central !

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