Les composés organiques volatils (COV) sont présents dans bien des produits de notre environnement quotidien : vapeurs d’essence, mais aussi produits de bricolage et d’entretien ou bougies parfumées.
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Définition des composés organiques volatils
Ces composés (appellés COV) sont toutes les molécules chimiques qui ont un atome de carbone et un atome d’hydrogène (les hydrocarbures), ou bien un atome de carbone et des atomes d’hydrogène auxquels se sont substitués des atomes d’oxygène, d’azote, de soufre ou des halogènes (du chlore ou du fluor).
Ces composés organiques volatilsont pour point commun d’avoir un point d’ébullition bas : à température ambiante, ils s’échappent rapidement des matériaux qui les contiennent et se propagent principalement dans l’atmosphère.
Ils forment ainsi une vaste famille de molécules très diverses, parmi lesquelles les hydrocarbures, les alcools, les aldéhydes, les éther, les dérivés chlorés, nitrés et aminés. Leur impact sur l’environnement et la santé humaine est du plus inoffensif au plus dangereux.
Quelles sont les sources des COV ?
Les composés organiques volatils résultent à l’état naturel de phénomènes tels que les feux des forêts, les éruptions volcaniques, les émissions de la végétation (fermentation) et de l’élevage (émissions de méthane des bovins).
En France, ils sont principalement issues de l’activité humaine :
- les transports (routiers, ferroviaires, maritimes, aériens),
- l’habitat domestique et professionnel (solvants, peintures, colles, panneaux de particules, produits de jardinage, produits ménagers, déodorants).
Les deux autres principales sources étant :
- l’industrie (évaporation lors du stockage de produits pétroliers, cheminées d’usines, fabrication de solvants, d’insecticides, etc)
- l’agriculture (engrais, combustion des biomasses agricoles).

Quels sont les composés organiques volatils ? Liste et effets sur la santé
Les plus fréquents dans l’air sont l’acétaldéhyde, le benzène, le dichlorométhane, le formaldéhyde, le perchloroéthylène, le toluène, le xylène.
Le plus souvent par inhalation (dans une moindre mesure par ingestion ou pénétration cutanée), ils produisent des métabolites toxiques, par réaction avec certaines protéines et acides nucléiques de l’organisme humain.
A haute dose, ces composés sont susceptibles de provoquer des intoxications avec irritations de la peau, du nez, des yeux, et du mal de gorge, mais aussi des atteintes du système nerveux central, occasionnant des vertiges, céphalées et nausées.
- Benzène. Plus grave, certains sont cancérogènes : c’est le cas du benzène, classé cancérogène avéré par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), en raison de son lien avec de nombreux cas de leucémie. Le tabagisme expose au benzène, mais l’air intérieur en est l’autre grande source, via la cuisson des aliments, les produits de bricolage et d’entretien, l’utilisation de bougies et d’encens.
- Formaldéhyde. Commercialisé sous sa forme liquide qu’est le formol, le formaldéhyde est également classé cancérogène avéré par le CIRC, pour le cancer du nasopharynx et la leucémie myéloïde. Il est utilisé comme désinfectant ou biocide, comme fixateur et comme liant dans des résines (produits de bricolage, entretien, revêtements des murs, sols, meubles, plastiques, etc). Il est également présent dans la fumée de tabac.
- Dichlorométhane. Il est classé cancérogène possible : ce dérivé halogéné d’hydrocarbures est un solvant très employé dans l’industrie chimique, dans le décapage de bois et métaux et dans de nombreux produits domestiques (vernis, laques, colles, adhésifs, aérosols,…).
- Perchloroéthylène (ou tétrachloroéthylène). Il est classé cancérogène probable : ce solvant industriel d’usage est très utilisé dans les installations de nettoyage à sec.
- Xylène et toluène. Is ne sont pas classés cancérogènes. On les trouve comme solvants dans les peintures, vernis, encres d’imprimerie, colles, cires, insecticides, etc. Ils sont également utilisés dans les industries cosmétique et pharmaceutique.
COV, l’exemple de la couche d’ozone
Dans l’atmosphère, les composés organiques volatils sont des précurseurs de l’ozone, dont la surproduction a un effet néfaste sur la végétation (altération de la résistance des végétaux) et accélère la dégradation de certains matériaux comme le plastique.
En outre, ils contribuent à la couche d’ozone de la troposphère ou mauvais ozone, celui qui crée un effet de serre additionnel en captant les infrarouges réfléchis par la surface de la Terre.
Comment se prémunir des COV ?
Les métiers exposés
Concernant le benzène, la valeur limite dans l’air considérée comme dangereuse pour la santé humaine est établie à 5 μg/m3 en moyenne annuelle. Le taux de benzène dans l’essence est d’au maximum de 1 % en volume.
Les deux professions les plus exposées au benzène sont les citernistes et garagistes : ces derniers le sont par les émissions de pots d’échappement, le dégraissage des pièces à l’essence, le démontage de carburateurs, le changement de filtres à essence.

Comment éliminer les COV ?
Néanmoins, les composants organiques étant présents dans bien des produits concernant le logement, il est recommandé de ventiler et d’aérer quotidiennement son habitation, y compris en-dehors de périodes de travaux.
Lorsque vous achetez des produits de construction, de bricolage, décoration ou des produits ménagers, prenez le soin de lire les consignes sur étiquettes (« ne pas utiliser dans un local fermé», « ne pas inhaler les vapeurs », etc ), ne mélangez jamais deux produits et usez avec modération des brumisateurs et autres parfums d’ambiance.
Enfin, si vous avez fait nettoyer des vêtements à sec, aérer-les lorsque vous les rapportez chez vous.