Petit guide du comportement du chien : nos conseils
Pourquoi votre meilleur compagnon devient-il jaloux, dominant, pot de colle, a peur de la sonnette ou fait pipi sur votre tapis alors qu’il revient de promenade ? Il y a toujours un motif. Nos explications pour comprendre le comportement du chien !

Gare à l’anthropomorphisme
On raffole tellement de trouver son chien gentil ! O qu’il est mignon ! Si cela vous fait plaisir, sauf qu’un chien n’est jamais rien de tout cela : il n’est pas même méchant. Mais il est tellement humain de lui attribuer des sentiments qu’il est incapable de ressentir.
Oui, votre chien est le plus beau : mais, une fois que c’est dit, sachez une fois pour toute que votre chien est opportuniste, dans le meilleur sens du terme. Il envisage sa situation et ses relations y compris avec vous, en fonction de sa survie. C’est « son » critère.
Ensuite seulement, libre cours à votre imagination. Lui continue à tout interpréter en fonction de sa survie… et d’un petit peu de conditionnement.
Comportement du chien : le vôtre est jaloux, peureux, dominant ?
Surtout, ne le dénaturez pas !
Selon la race de chien qui vous a fait craquer, vous avez adopté en toute conscience un Terre-Neuve d’un calme olympien pourvu qu’il ait fait ses deux heures d’exercice par jour, ou un Petit Chien Lion qui vous occupe l’espace par son énergie.

Là non plus, votre chien n’a pas un caractère de cochon : il a un besoin physiologique satisfait ou non. Et puis il a ses zones de confort bien identifiées : lors d’une modification de l’environnement humain, votre chien n’est pas jaloux. Mais si vous le délaissez pour, par exemple, une nouvelle compagne, vous lui modifiez ses habitudes.
Le fautif n’est pas votre chien, mais bien vous qui l’avez laissé s’installer sur le canapé pour se faire caresser, pendant que vous regardiez la télévision. Quelqu’un d’autre lui prend la place sur le canapé, comment voulez-vous qu’il le comprenne ?
Une éponge à émotions… au point d’uriner partout
C’est trop fort : vous lui avez fait faire une superbe promenade, et il vous en sait gré en urinant sur votre beau tapis. Normal, cela lui a tellement plu, qu’il en est encore tout excité. Les chiens ravis de sortir s’offrent tous les lampadaires d’une rue avant de se calmer. Chez soi, on aime moins, mais la réaction est la même : il n’arrive pas à se calmer tout seul.
De fait, si votre chien est inapte à ressentir la palette des sentiments humains, votre nervosité lui est hautement transmissible. Impossible de vouloir un chien calme, si on n’est pas soi-même une pile électrique. La « miction involontaire » du chien est banale.
Elle se corrige en lui apprenant le calme avant de rentrer. Puis par la récompense : une fois qu’il s’est calmé, et encore, pas tout de suite. Pour bien savoir « qui est le patron », votre chien doit d’abord vous obéir.
La peur, un cas à part
Votre chien connaît la peur. La peur n’est pas un sentiment mais, tout comme pour vous, une façon de flairer le danger. Mais quand il n’y a pas de danger ? Lui aussi peut être en proie à des peurs irraisonnées. Ainsi de ses congénères, du bruit de l’aspirateur, d’une voiture, de la sonnette de votre porte d’entrée.
Votre chien a horreur de l’inconnu : s’il ne connaît pas votre sonnette, elle lui fera peur. En ce cas, facile de l’habituer en lui montrant qu’elle ne mord pas, ou ne correspond pas à un danger : il y a juste quelqu’un derrière la porte, qu’il connaît.
Si malgré une période d’accoutumance, votre chien a toujours autant peur de ses congénères ou de tous les bruits du quotidien, il a une phobie. Celle-ci est le symptôme d’un défaut de stimulation au stade de chiot : il a, par exemple, grandi en-dehors d’une portée, au point de ne pas supporter ses congénères.
Quelle que soit cette phobie, la rééducation de votre chien requiert un outil de taille : la patience, sans jamais le gronder.
La docilité n’est pas la soumission
Votre chien a du caractère, tant mieux ! La soumission est le résultat d’un dressage trop autoritaire. Le chien sait à quoi s’attendre et réprime en permanence sa nature, qui correspond pourtant à ses besoins principalement physiques.
Certains chiens développent des comportements de conditionnement, après un séjour en chenil ou lorsqu’ils ont été dressés pour la compétition canine. Ils peuvent alors développer de l’agressivité.

Un trouble du comportement ? Vraiment ?
Il n’y a pas de gène de l’agressivité…
Au secours, mon chien est agressif : l’agressivité est aussi un réflexe de survie. Il y a bien un gène de l’aboiement, mais aucun chien n’a de gène de l’agressivité. Un chien n’est donc pas biologiquement agressif : cette agressivité se traduit d’ailleurs par une montée d’adrénaline, jamais de testostérone. Et voilà pour le sexisme !
L’agressivité du chien est toujours la résultante d’un comportement induit : il voit une menace là où il n’y en a pas. Cela est dû à un mauvais dressage ou à un dressage spécifique (chien dressé pour l’attaque ou pour certains concours). Naturellement, si l’agressivité n’est pas jugulable ou amendable, le cas extrême est de se séparer de son chien.

En somme et pour se résumer : votre chien a neuf chances sur dix d’être normal (nous ne dirons pas banal, c’est le vôtre). S’il souffre de troubles de comportements, déduisez-en d’abord qu’il souffre. Déceler la cause est la première conduite à tenir : en n’oubliant jamais que, si « gentil » soit-il, votre meilleur compagnon n’est pas un ami.
Avec toute l’affection que vous pouvez lui porter, ne confondez pas !
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