La colite, une douleur viscérale
Maux de ventre récurrents, ballonnements, troubles du transit : la colite empoisonne la vie d’un français sur trois.

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Qu’est-ce que la colite ?
La colite est le terme générique pour désigner une inflammation de la paroi du côlon : une inflammation localisée douloureuse, au point de représenter un nombre non négligeable des consultations chez le médecin, et quelques arrêts-maladie.
Colite : un syndrome aux causes multiples
On distingue les colites aiguës des colites chroniques. Ponctuelles, les colites aiguës sont essentiellement d’origine infectieuse (bactéries, virus, parasite), plus rarement médicamenteuse, et parfois le dommage collatéral d’une radiothérapie (traitement du cancer du col de l’utérus).
Les colites chroniques sont la véritable plaie des colites : une des deux principales MICI (maladie inflammatoire chronique intestinale) que sont la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique. Ou la colopathie fonctionnelle, également appelée le syndrome du côlon irritable.
Enfin, deux anomalies sont à l’origine de colites, une irrigation insuffisante des vaisseaux sanguins du colon, ou bien des diverticules, petits renflements de sa paroi.

Les symptômes de la colite
En quelques mots : douleur, troubles du transit et vie gâchée !
La colite engendre par crises, de violentes douleurs à gauche au bas du ventre. Elle est associée à un trouble du transit, celui-ci alternant diarrhées et constipation pouvant être accompagné de saignements, à des ballonnements, de la fièvre, de la fatigue et une perte de poids.
Sachant que chaque forme de colite présente tout ou partie de ces symptômes, et ce avec une intensité variable.
Au quotidien, il y a le fait d’avoir mal, d’être gêné par les ballonnements et les gaz, inquiet d’accepter un repas chez des amis. Et même, anxieux d’avoir mal lors d’une relation sexuelle. La colite gâche jusqu’à la convivialité et la vie privée.
Le syndrome du côlon irritable, tout sauf une maladie imaginaire
C’est la colite la plus répandue : celle qui grossit les statistiques des consultations médicales, alors que l’intestin n’a strictement rien, ni pathologie, ni anomalie. Elle est pourtant bien réelle : les colopathes endurent des crises qui durent une semaine, voire un état de souffrance quasi-permanent.
C’est l’un des cas où le facteur psychologique est pleinement reconnu : une hypersensibilité qui prend sa source dans le système nerveux central. C’est dans le cas du syndrome du côlon irritable, que l’hygiène de vie et les traitements naturels sont particulièrement intéressants.
L’alimentation, haro sur les idées reçues
Quand on est colopathe, la liste énoncée des aliments à bannir est si longue, que l’on se demande ce qu’il reste à se mettre sous la dent.
Il y a évidemment la liste noire des substances à impérativement éliminer : le tabac, l’alcool, les boissons gazeuses, les épices irritantes, et l’excès de thé ou café. Mais vous noterez qu’il ne s’agit pas d’une base alimentaire.
Exemple, les épices : supprimer le piment et la moutarde, mais certainement pas l’aneth, le fenouil, le thym, le romarin, la coriandre, le basilic, ce dernier excellent en pesto. Vous voyez qu’il vous reste donc de quoi faire.
Autre interrogation, les fibres : les fibres insolubles (le pain complet, les pommes de terre en robe des champs, les légumineuses) sont irritantes, mais il reste toutes les autres : le pain de seigle, la farine d’avoine, les carottes, courgettes, oranges, pamplemousse, pêches et nectarines.
Limiter les choux, navets, artichauts, qui favorisent les ballonnements. Et attention aux produits laitiers allégés, qui contiennent justement de l’artichaut, pour les rendre plus onctueux.
Ne confondez pas la levure de bière avec la bière : la première apaise les colites, la seconde est de l’alcool, avec l’effet contraire.

Au fait, faut-il boire chaud ou froid ? Oubliez la bonne tisane, le chaud comme le froid irritent l’intestin. Buvez toujours à température ambiante.
Quant à la façon de manger, apprenez à mâcher tranquillement : c’est bon pour la digestion, et cela fait un exercice de calme. Or, le stress est un facteur aggravant de la colite.
Les traitements naturels : au rayon des plantes
(Re)découvrez aussi les vertus du radis noir, y compris en tisane que vous prendrez la précaution de boire tiède. Pensez à la mélisse et à la menthe, qui facilitent la digestion et apaisent les spasmes intestinaux.
Quant au chardon-marie, il fait passer la gueule de bois le lendemain de libations. C’est un excellent digestif.
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