En France, le chou rave évoque l’époque des topinambours et du rutabaga : après avoir été le légume du paysan au Moyen Age ! Dommage que cette image lui colle à la peau, car le goût délicat de ce légume en fait un ingrédient de choix en cuisine aux nombreux atouts nutritionnels !
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Chou rave : les bienfaits
Contrairement à l’idée reçue, nous n’en mangeons du reste, pas la racine, mais le renflement de la tige qui croît en un bulbe, juste avant sa maturité. Riche de vertus et avec une saveur délicate et légèrement croquante, il a une chair blanche et ferme, qui gagne à être consommée.
Appelé aussi ‘chou pomme‘ ou parfois confondu avec le chou-navet, en Suisse il est connu sous le nom de colrave, ce légume (Brassica Oleracea) fait parti de la famille des Crucifères. Probablement issu d’un croisement entre le navet blanc sauvage et le chou sauvage, il est originaire de la région méditerranéenne et a été mentionné pour la première fois en Allemagne au XVI siècle.
La plante atteint une hauteur de 30 cm et sa tige se développe pour former une sorte de tubercule qui reste en surface.
Il en existe différentes variétés :
- avec une tige et les feuilles blanches
- avec un bulbe vert clair et les feuilles blanches
- avec un bulbe violet, tiges et nervures bleus rougeâtres
Sa chair est toujours blanche, la variété à chair jaune est en fait le rutabaga.
Alors, pourquoi s’en priver ? Très digeste, le chou rave est d’un grand apport en vitamine C, justement à la saison où les fruits se raréfient.
Autre vertu et non des moindres : de toute la famille des choux, il est avec le brocoli, celui qui contient le plus de sulforaphane. Autrement-dit, de propriétés antioxydantes.
Si la science se garde bien d’en tirer des conclusions définitives, le chou rave est indéniablement riche de ce composé organosulfuré.
Plus précisément, dès lors que la plante est « blessée » par la mastication, les glucosinolates qu’elle contient se transforment en sulforaphane : soit en molécules qui deviennent actives au contact de la flore bactérienne intestinale.
Ces molécules limiteraient le développement de certains cancers (les reins, les ovaires, les poumons) freineraient la croissance de cellules cancéreuses, voire de métastases. En outre, le sulforaphane détruit le H. Pylori, la bactérie susceptible d’infecter l’estomac et de causer un ulcère.
Une excellente prévention, en tous les cas. De plus, le chou rave facilite le transit intestinal et l’assimilation du fer par l’organisme.
Chou rave cru
Ce bulbe tendre a un goût délicat et légèrement amer, entre le chou, la châtaigne et le navet, qui lui permet d’être croquer cru, en apéritif ou en salade, arrosé d’huile d’olive et de fleur de sel.
Chou rave : les recettes
Pas de quoi faire tout un plat de sa vieille réputation : mieux vaut le passer à la moulinette ou à la vapeur, pour le déguster cru ou cuit. Sa chair reste ferme à la cuisson.
Salade de chou-rave cru

Ingrédients
- 2 chou-rave de 200 gr en total
- 2 carottes
- 6 noix
- 1 laitue
- vinaigre
- huile d'olive
- sel et poivre
Instructions
- Retirez la peau extérieure du chou-rave, coupez le légume en tranches de 1 cm d'épaisseur et chaque tranche en cubes. Mettez-les de côté.
- Épluchez les carottes, coupez-les en rondelles, puis divisez-les en 2 ou 4, selon leur taille.
- Hachez grossièrement la moitié des noix.
- Dans des bols individuels, placez les feuilles de laitue préalablement lavées et séchée.
- Mélangez les cubes de chou et les carottes, assaisonnez de sel, vinaigre et huile et remuez, puis ajoutez les noix hachées.
- Présentez les bols décorés avec des noix entières.
Notes
La culture du chou rave
Comme presque tous les choux, c’est un légume d’automne ou de printemps, en effet il n’aime pas la chaleur excessive, tandis qu’il résiste bien au froid et peut être en plein champ même au début de l’hiver, jusqu’à ce que le thermomètre commence à s’approcher de zéro.
Il aime les sols légers et bien drainés. Si vous voulez le cultiver sur un terrain argileux, ameublissez le sol. Il est conseillé de le cultiver sur buttes, qui empêchent la stagnation de l’eau.
Semez-le en pépinière de mars à avril si vous voulez le cultiver au printemps et le récolter en été, ou en septembre et octobre pour une culture d’automne.
Semez en rangs espacés de 40 à 60 cm, à 1-2 cm de profondeur et couvrez d’1 cm de terre. Il faut le repiquer quand il a 5-7 feuilles.
Il a besoin d’un sol amendé et frais, éventuellement de compost. Il peut être laissé en place et récolté au fur et à mesure des besoins. Vous conserverez ainsi toutes ses vitamines.
Sa culture ne doit pas être suivie par d’autres plantes de la famille des Brassicaceae (les choux, la roquette, les radis), pensez à la rotation des cultures.
Le désherbage peut également être utile pour ameublir et aérer le sol. Le paillage est un excellent moyen d’éviter les mauvaises herbes et de réduire l’arrosage.
Il n’aime pas la stagnation de l’eau, mais la sécheresse non plus. Le manque d’eau le fait craquer et le chou-rave fendu est ruiné.
Une humidité excessive, en revanche, peut causer divers problèmes, dont la maladie de la hernie du chou. Il est préférable d’arroser souvent le potager avec des quantités modérées d’eau, en veillant à ce que le sol soit toujours humide mais jamais détrempé.
Chou rave fendu
C’est un légume facile à produire, les seuls risques sont liés à l’excès d’eau, qui a tendance à faire craquer le chou, qui se fend. Cela favorise aussi le mildiou, une maladie qui fait jaunir les feuilles.
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