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Le cholĂ©ra : une maladie infectieuse Ă  l’Ă©tat de pandĂ©mie

Si vous partez en voyage dans une zone infectée, sachez que le choléra répond tout particulièrement à l’adage « mieux vaut prévenir que guérir ».

Le cholĂ©ra : une maladie infectieuse Ă  l’Ă©tat de pandĂ©mie

Choléra, définition

C’est une maladie diarrhĂ©ique aigue, qui s’attrape par l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminĂ©s, en portant Ă  sa bouche des mains souillĂ©es, ou par contact direct avec une personne contaminĂ©e (mains, linges, cadavres).




Seul l’être humain est touchĂ© : et en est aussi le vecteur. Aucun animal, ni moustique ni autre insecte, n’est vecteur de cette maladie. C’est une maladie infectieuse dite oro-fĂ©cale : le bacille du cholĂ©ra colonise l’intestin grĂŞle, et les selles infectĂ©es contaminent Ă  leur tour l’eau.

Hautement épidémique, cette maladie est des à deux bactéries du groupe Vibrio cholerae : sur les deux cents bactéries de ce groupe, deux provoquent le choléra, dont le bacille O1 qui est le principal agent de l’actuelle pandémie.

Choléra : les symptômes

Ce bacille secrète une « toxine cholérique » : pour éliminer cette toxine, l’organisme évacue jusqu’à quinze litres d’eau par jour, d’où le risque mortel engendré par la déshydratation excessive très rapide.

Cette maladie ne provoque pas de fièvre. La période d’incubation peut aller de quelques heures à plusieurs jours, en moyenne trois à dix jours. La personne contaminée est alors prise de vomissements et de diarrhées aqueuses.

Cette déshydratation rapide provoque une chute de la pression artérielle et une acidose métabolique, une baisse excessive de concentration en bicarbonate dans le sang. Cette brutale déshydratation peut être mortelle.




Néanmoins, 80% des personnes infectées développent des troubles modérés. Les voyageurs se rendant dans les zones à risque ne sont pas les plus touchés. Les populations concernées sont les habitants, les populations réfugiées, le personnel humanitaire.

Une maladie infectieuse
Une maladie infectieuse

Choléra, prévention et traitements

Si vous vous rendez dans certains pays en voie de développement d’Afrique et d’Asie, les mesures de prévention du choléra sont de boire de l’eau potable (attention à celle du robinet, même pour le brossage des dents), de consommer des fruits épluchés et des aliments cuits. Et de vous laver les mains.



En cas de symptôme cholérique, il ne faut jamais attendre : cette maladie infectieuse se soigne par des sels de réhydratation par voie orale, par intraveineuse si nécessaire. Mais il ne faut jamais attendre.

Le traitement par antibiotiques n’est pas recommandé, en raison de la résistance du bacille aux antibiotiques. Et il s’avère inefficace précisément en cas de déshydratation sévère.

Maladies infectieuses: Maladies tropicales
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Vaccin contre le choléra

Quant au vaccin, il est recommandé pour le personnel amené à intervenir auprès des populations en proie à une épidémie.

Une très bonne protection à court terme : le vaccin contre le choléra protège à 90% dans les six premiers mois, mais à 50% dans les trois années suivantes. Et la vaccination ne remplace pas les mesures d’hygiène.

Conséquences du choléra

Une fois un malade guéri, il n’a pas de séquelles : en effet, si le bacille colonise l’épithélium (la muqueuse intestinale), il ne le détruit pas, contrairement à la fièvre typhoïde.




Choléra, la septième pandémie

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, il y a aujourd’hui entre trois et cinq millions de cas dans le monde, à l’origine de 100 000 morts par an. Cette septième pandémie de choléra touche pour moitié l’Afrique. En cause, l’état sanitaire.

Le bacille du choléra a une grande résistance environnementale : intestin grêle humain, mais aussi milieux aquatiques chauds et saumâtres, il est typiquement une infection des climats tropicaux humides. Et de la pauvreté.

Cette maladie n’a pourtant pas toujours Ă©tĂ© une pandĂ©mie : jusqu’en 1817, le cholĂ©ra Ă©tait endĂ©mique de l’Inde et mĂŞme du delta du Gange. C’est lors de cette première pandĂ©mie (1817-1823) qu’il s’est Ă©tendu Ă  l’Asie, au Moyen-Orient et Ă  une partie de l’Afrique. L’actuelle pandĂ©mie a eu pour foyer l’IndonĂ©sie et touche aussi bien le YĂ©men qu’HaĂŻti.

Une maladie infectieuse
Une maladie infectieuseLe cholĂ©ra : une maladie infectieuse Ă  l’Ă©tat de pandĂ©mie

Le choléra infantile

Le choléra infantile ou entérite cholériforme est une maladie de l’enfant du premier âge. Sans lien avec le bacille du choléra, l’entérite cholériforme est également due à une infection de l’appareil digestif, qui provoque aussi une déshydratation due aux vomissements et à la diarrhée, d’où son nom.

Au regard du petit format d’un petit enfant, l’entérite cholériforme est très souvent mortelle. Lorsqu’elle n’est pas infectieuse, elle est due à une rectocolite ou bien à la maladie de Crohn.

Le choléra des poules

Il n’a rien à voir avec le choléra humain. Cette maladie aviaire est due à une bactérie du genre Pasteurella, « Pasteurella multocida ». Découverte par le vétérinaire alsacien Moritz, elle servit à Pasteur pour mettre au point le principe de la vaccination.

En effet, son assistant avait oublié d’injecter des germes à des poules, et ne le fit qu’au retour de ses vacances. Pasteur analysa l’étourderie de Charles Chamberlan : les poules tombaient moins malades car le germe était affaibli, et surtout guérirent. Ainsi Pasteur conçut-il le principe de la vaccination.

Pour en savoir plus

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Pascale

Née en 1960 à Dakar au Sénégal, Pascale est toujours un peu cet enfant qui a grandi au bord de la mer, même si elle vit aujourd’hui à Paris. Les obligations professionnelles de ses parents l’ont amené à voyager à travers le monde et à rejeter le matérialisme pour se concentrer sur l’humain. Quand elle arrive en France pour faire Sciences Po Paris, c’est un grand décalage qui l’attend. Elle conforte alors sa vision de la vie aux autres jeunes gens de son âge. Elle s’habitue à ce nouveau rythme, mais c’est la perpétuelle recherche du « reste du monde » qui la guide et la mène au journalisme. Elle découvre la radio, elle collabore d’ailleurs toujours à Radio Ethic, puis le média web. Ses domaines de prédilection : le sport, pour sa dimension d’échanges et partages, et l’écologie bien sûr. Elle la vit au quotidien en se déplaçant à bicyclette et trouvant toujours une astuce récup’ pour ne pas acheter neuf inutilement. Elle rejoint l’équipe de Toutvert.fr en 2016, dont elle devient rapidement un pilier central !

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