On a toujours un peu peur de se faire manipuler la colonne vertébrale. Désormais en France, la profession de chiropracteur est encadrée par le ministère de la Santé, même s’il ne s’agit pas d’une profession médicale. Focus sur la chiropraxie.

Contenu
- 1 Définition de la chiropraxie (ou chiropractie)
- 2 Que soulage la chiropraxie ?
- 3 A quoi sont dues les douleurs que soulage le chiropracteur ?
- 4 A qui s’adresse la chiropraxie ?
- 5 Comment fonctionne la chiropraxie ?
- 6 La chiropraxie, reconnue ou non ?
- 7 Quel est le statut du chiropracteur ?
- 8 Quelle est la différence entre un ostéopathe, un chiropracteur et un kinésithérapeute ?
- 9 Comment trouver un chiropracteur ?
- 10 Chiropraxie : tarifs et remboursement
- 11 Faut-il se méfier de la chiropraxie ?
- 12 Pour en savoir plus
Définition de la chiropraxie (ou chiropractie)
Centrée sur la colonne vertébrale, la chiropraxie vise à soulager les troubles musculo-squelettiques. Elle libère ainsi celle-ci que son influx nerveux.
C’est une approche manuelle, par pression spécifique et rapide sur une articulation, en particulier les rachis cervicaux et lombaires.
Cette technique vise ainsi à réduite la douleur et à améliorer les fonctions articulaires situées à la périphérie.
Que soulage la chiropraxie ?
Les rachis cervical et lombaire sont les zones privilégiées de la chiropraxie. Ainsi intervient-elle sur :
- les cervicales (douleurs du cou, entorses cervicales, coup du lapin, vertiges et maux de tête associés),
- les lombaires (lumbago, sciatique),
- les dorsales (douleur générale du dos).
Mais elle vise également à soulager une douleur articulaire à la hanche, à l’épaule, aux genoux. Les douleurs, mais aussi tensions, contracture, raideurs, tendinites.
A quoi sont dues les douleurs que soulage le chiropracteur ?
La chiropraxie intervient aussi bien en curatif qu’en préventif sur :
- mauvaises postures au quotidien (face à l’écran, en portant un sac à dos trop lourd toujours sur la même épaule, postures professionnelles),
- surutilisation de certaines articulations,
- non prise en compte par certaines femmes de la fragilisation de leur squelette à la ménopause,
- seniors.
A qui s’adresse la chiropraxie ?
Cette technique s’adresse à tout le monde, sans différence de sexe et d’âge. Elle peut se pratiquer sur des enfants. Et concerne aussi bien le dos de la femme enceinte que les articulations du sportif (tennis elbow).

Comment fonctionne la chiropraxie ?
Par un échange avec vous, puis par un examen physique, le chiropracteur cherche en premier à déterminer l’origine de votre douleur. Raison pour laquelle il est toujours utile de lui apporter vos antécédents médicaux.
Le chiropracteur vous indique alors le nombre de séances nécessaires : au cours de ces séances successives, il manipule tout ou partie de votre colonne vertébrale, mais aussi de vos articulations, voire des tissus mous (muscles, tendons et ligaments).
Généralement, le chiropracteur vous donne des conseils de posture, d’habitudes et d’hygiène de vie.
La chiropraxie, reconnue ou non ?
En France reconnue par la loi Kouchner (2002), la chiropraxie est encadrée. Mais elle ne fait pas partie des professions de la santé.
De toutes les professions visant à soulager par la manipulation de l’appareil musculo-squelettique, seuls les kinésithérapeutes sont des professionnels de santé.
Quel est le statut du chiropracteur ?
Depuis cette reconnaissance, la chiropraxie est soumise à un certain nombre de règles :
Le seul organisme habilité à délivrer un diplôme reconnu de chiropraxie en France est l’IFEC, l’Institut Franco-Européen de Chiropraxie (basé à Ivry-sur-Seine et à Toulouse).
Tout praticien doit avoir suivi ce cursus et être enregistré auprès de l’Agence Régionale de Santé (ARS) correspondant à la zone géographique où il exerce (Décret n° 2011-32 du 7 janvier 2011 relatif aux actes et aux conditions d’exercice de la chiropraxie).
Un chiropracteur ne faisant pas partie du personnel de santé, il n’est pas tenu de respecter le code de la santé publique. Cependant il a l’obligation d’orienter le patient vers un médecin lorsque les symptômes nécessitent un diagnostic ou un traitement médical.
Ils doivent également rester disponibles pour les patients dans les quarante-huit heures suivant toute manipulation ou mobilisation cervicale.
Quelle est la différence entre un ostéopathe, un chiropracteur et un kinésithérapeute ?
La grande différence est que les kinésithérapeutes sont des professionnels de santé. A leur grand dam, l’arrêté de 2018 encadrant la formation des chiropracteurs et empiétant, selon eux, sur leurs compétences.
Ajouté à cela, la formation de chiropracteur reconnue comme un Master, pendant que celle de kiné, également de cinq années, ne l’est pas.
Dans la pratique, les masseurs-kinésithérapeutes sont des auxiliaires de santé, qui font de la rééducation sur prescription médicale.
Ostéopathie et chiropraxie sont assez proches : l’ostéopathie n’est pas non plus une discipline médicale. Mais au lieu de se concentrer sur la colonne vertébrale, elle se base sur l’ensemble du corps humain et a plus volontiers un rôle préventif.
Mais le chiropracteur est le seul non-professionnel de santé habilité à effectuer des manipulations cervicales avec vecteurs de force (une manipulation d’ajustement, avec une impulsion rapide et de faible intensité sur une articulation).
Comment trouver un chiropracteur ?
Pour trouver un (vrai) chiropracteur, consultez l’annuaire de l’Association française de chiropraxie ou rapprochez-vous de l’Agence Régionale de Santé de votre lieu d’habitation. Ceci vous permettra de vérifier que ce dernier dispose bien d’un numéro ADELI, certifiant qu’il a été enregistré.

Chiropraxie : tarifs et remboursement
En moyenne, une séance de chiropraxie coûte entre 70 et 80 euros à Paris, entre 45 et 55 euros en province.
La chiropraxie n’est pas remboursée par la Sécurité Sociale. Mais de plus en plus de mutuelles le font : à vous de voir avec la vôtre.
A noter qu’en certains cas, le chiropracteur peut se déplacer à domicile.
Faut-il se méfier de la chiropraxie ?
Selon l’Inserm, l’Institut national de la Santé et de la Recherche médicale : « la chiropratique propose des réponses non chirurgicales et non médicamenteuses à des troubles fréquents ; cette approche est donc susceptible d’intéresser un grand nombre de patients. »
« Dans les lombalgies aiguës ou subaiguës, la chiropratique semble efficace, avec une efficacité d’un ordre de grandeur comparable à l’efficacité des traitements alternatifs. Dans les cervicalgies, l’efficacité n’apparaît également pas supérieure aux autres traitements possibles, avec en outre un risque d’évènement indésirable rare mais grave (accident vertébro-basilaire). »
Pour en savoir plus
La rédaction de Toutvert.fr vous invite à consulter les articles suivants :
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