Si parfumé, si délicat, le chèvrefeuille est un arbuste à fleurs qui en plus de sa fragrance possède bien des atouts : sa vigueur, son feuillage décoratif, sa jolie floraison et son utilisation dans une haie, sur un treillage, un mur, une pergola ou en couvre-sol.
Contenu
Cet arbuste grimpant à la floraison très parfumée assure, en effet, un des plus bels effets sur tonnelles, treillages et grillages.
Le chèvrefeuille en quelques mots
Faisant partie de la famille des Caprifoliacées et appartenant au genre Lonicera, le chèvrefeuille est originaire d’Asie et d’Europe selon les espèces. Cet arbuste parfumé et vigoureux à tiges volubiles est une plante grimpante qui peut atteindre 5 à 6 m de haut, voire plus !
Caduc, semi-persistant ou persistant selon les variétés ou le climat, son feuillage s’accompagne de fleurs très parfumées de deux coloris différents à l’intérieur et à l’extérieur de la fleur. Ces fleurs produisent un nectar, particulièrement apprécié des insectes, papillons et des oiseaux. On admire leur floraison de mai à octobre, selon les variétés.
Après les fleurs, dès l’automne, de petites baies de couleur bleu-noir ou rouge font leur apparition. Attention, elles sont toxiques et donc non comestibles, excepté sur certaines variétés. Robustesse et résistance aux maladies sont aussi de gros atouts de cette plante, d’où son succès dans les jardins !

De multiples variétés
Choisir un chèvrefeuille peut s’avérer difficile au vue de ses multiples variétés. En effet, il existe environ 180 espèces de cette plante ainsi que de nombreuses variétés et hybrides. Selon les espèces, le chèvrefeuille est une plante grimpante ou arbustive. Voici quelques variétés les plus courantes :
- Lonicera periclymenum : ce chèvrefeuille des haies ou des bois possèdent des fleurs crème teintées de rouge ;
- Lonicera caprifolium est un spécimen des jardins avec des fleurs blanches ;
- Lonicera japonica ‘Halliana’ : le chèvrefeuille du Japon possède des fleurs blanches teintées de jaune ;
- Lonicera japonica ‘Chinensis‘ illumine avec ses fleurs carmin et jaune ;
- Lonicera tragophylla possède de grosses fleurs jaune d’or, non parfumées ;
- Lonicera x italica ‘Harlequin Sherlite’ : au feuillage panaché et aux fleurs saumon ;
- Lonicera sempervirens : son feuillage bleuté s’accompagne de fleurs pendantes de couleur corail, non parfumées ;
- Lonicera heckrottii ‘Goldflame’ : aux fleurs rouge vif et jaune ;
- Lonicera fragrantissima : une variété odorante ou chèvrefeuille d’hiver ;
- Lonicera henryi : le chèvrefeuille de Henry très résistant.
Plantation et entretien
Le chèvrefeuille est un arbuste qui aime tous les sols, même s’il préfère cependant un sol drainé et idéalement riche en humus, peu ou pas calcaire. Sa culture en bac est également possible. La plante apprécie une exposition ensoleillée, ou mi-ombre avec une préférence pour un pied à l’ombre. Attention, il supporte difficilement le soleil brûlant et les grands froids pour certaines espèces.
Le chèvrefeuille se plante en pleine terre toute l’année hors période de gel et de fortes chaleurs, de préférence à l’automne ou au printemps.
Au niveau de l’entretien, le chèvrefeuille est facile à cultiver et ne demande que peu d’entretien. Il est conseillé d’arroser modérément les chèvrefeuilles plantés depuis moins de 2 ans. Pour les autres, l’arrosage ne s’effectue qu’en cas de sécheresse prolongée.
Cette plante n’a pas besoin de taille particulière, mais un nettoyage annuel des rameaux secs s’impose pour éviter qu’il ne prenne de l’épaisseur, de préférence après l’hiver. Cette taille aura l’avantage de permettre une meilleure floraison et de nettoyer aussi le chèvrefeuille en l’aérant.
Maladies fréquentes de cette plante
Comme beaucoup d’autres plantes, le chèvrefeuille est sensible aux attaques d’oïdium et aux pucerons friands des jeunes pousses. Contre les pucerons, la pulvérisation au savoir noir ou le travail des coccinelles s’avèrent efficace.
Contre l’oïdium, il faut supprimer les organes atteints et pulvériser de soufre en cas de contagion. La bouillie bordelaise est aussi un excellent remède. En prévention, le bicarbonate de soude est fortement conseillé en vaporisation, avec le mélange suivant : 10 g de bicarbonate de soude mélangé à 4 litres d’eau et 40 ml de savon doux.
Place à la dégustation !
Le chèvrefeuille est aussi une plante médicinale. Connue pour ses vertus calmantes, l’infusion de ses fleurs séchées (10 g par litre) est également très efficace pour lutter contre la toux et la cystite.

Mais il peut aussi se déguster d’une toute autre façon. Ses petites baies peuvent être récoltées comme des fruits et se déguster en confitures, gelées ou fruits secs. Ses fruits ressemblent à des myrtilles, mais de forme allongée, et sont riches en vitamines B et C. Leur chair acidulée est très fruitée avec une saveur qui rappelle la myrtille ou le kiwi.
Pour pouvoir déguster de bonnes confitures de chèvrefeuille, il est impératif d’opter pour la variété comestible : caerulea ‘Blue Velvet’ originaire de Sibérie.
Pour en savoir plus
La rédaction de Toutvert.fr vous propose également :
- Tout savoir sur la technique de palissage
- Zoom sur le glycine
- Le lierre, une plante qui grimpe
- Coquelicot, pas seulement sauvage