Quand ses nuits tournent au cauchemar
Entre 3 et 8 ans, il n’est pas rare qu’un enfant fasse des cauchemars : c’est même normal. Apprenez à décrypter cette soupape de sécurité et à le rassurer. Nos conseils pour ne plus avoir peur du cauchemar.

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Le cauchemar, l’expression normale d’un conflit intérieur
Vous aussi dormiez paisiblement, quand vous êtes réveillé par ses cris et ses pleurs. Votre enfant vient de faire un cauchemar. Contrairement à l’adulte, l’enfant a le sommeil très rarement perturbé par des insomnies. En revanche, il fait régulièrement des cauchemars.
Le cauchemar chez l’enfant est une véritable soupape de sécurité. Pendant le sommeil paradoxal, soit en fin de nuit, le cerveau tourne à plein régime et exprime les émotions ressenties avec une intensité très forte.
Une fois éveillé, l’enfant se souvient parfaitement de son cauchemar. Mais jusqu’à l’âge de 4 ans, il ne fait pas la différence entre le rêve et la réalité. S’il a vu un monstre en rêve, inutile de tenter de lui faire comprendre que celui-ci n’existe pas.
Le monstre en question est le conflit intérieur, qui est de taille : la prise de conscience que le monde est bien plus grand que lui, au point d’éprouver la peur de grandir. Il faut à votre enfant digérer cette disproportion : le cauchemar est la soupape de sécurité par laquelle il exprime toutes les interrogations et frustrations de la journée : l’apprentissage de la marche, de la propreté, aller à la crèche où il découvre le groupe, découvrir que son petit frère ou sa petite sœur n’est pas un jouet, vous obéir. De quoi s’interroger.

A partir de 4 ans, votre enfant sait parfaitement faire la différence entre le rêve et la réalité. Mais les interrogations le hantent légitimement : il n’en n’a pas fini de ses apprentissages, la lecture, les sentiments nouveaux que génèrent la relation à autrui, la jalousie, etc. Toute une construction mentale de l’ordre du normal.

La terreur nocturne, le délicat passage du sommeil lent au sommeil paradoxal
Contrairement au cauchemar, la terreur nocturne survient en début de nuit. Et se traduit par des symptômes physiologiques : pleurs et cris violents, mais aussi sueur, tachycardie, respiration rapide. Pourtant, et là aussi contrairement au cauchemar, il dort.
N’essayez pas de le réveiller, cela ajouterait à sa confusion. D’ailleurs, et là encore à la différence du cauchemar, il est inconsolable. La terreur nocturne est spectaculaire, et dure jusqu’à vingt minutes, puis s’arrête brusquement.
Elle est la manifestation du passage perturbé, entre le sommeil lent et le sommeil paradoxal. Rien à voir avec l’expression des conflits intérieurs que lui génèrent l’apprentissage de la vie, ce passage entre ces deux phases du sommeil se passe mal.
Très souvent, la terreur nocturne est due à un excès de fatigue : n’a-t-il pas pu faire sa sieste ? La terreur nocturne peut aussi être due à une infection. Elle n’est, en tous les cas, pas le symptôme d’un problème mental. Le lendemain, votre enfant ne s’en souviendra pas. 40% des enfants de moins de 6 ans sont sujets aux terreurs nocturnes, mais n’hésitez pas à consulter si elles s’installent.
Que faire en cas de cauchemar ?
Le sommeil est une phase très importante de la construction de votre enfant : la régularité, l’absence d’images violentes vues malgré lui à la télévision, une veilleuse dans sa chambre pour qu’il n’ait pas peur du noir et se rende compte que sa chambre n’est pas peuplée de monstres, son doudou qui est ce lien rassurant entre lui et le monde extérieur. Vous veillez à tout cela, il fait tout de même un cauchemar.
Consolez-le et rassurez-le. Aidez-le aussi à exprimer son cauchemar : qu’a-t-il vu en rêve, qui lui a fait si peur ? Le lendemain, puisqu’il s’en souvient, n’hésitez pas à lui en parler à nouveau. L’enfant s’exprime beaucoup par le dessin : faites-lui dessiner son cauchemar.
La nuit suivante, même s’il en exprime le désir, refusez-lui de dormir avec vous : l’enfant doit apprendre à dormir dans son lit et à se sentir en sécurité dans sa chambre. C’est une des interrogations des petits : que font les parents dans leur chambre, pendant que je dors tout seul. Chacun a sa place.
L’homéopathie contre les troubles du sommeil chez l’enfant
Les terreurs nocturnes sont bénignes et les cauchemars normaux. Mais votre enfant a besoin de bien dormir. Si son sommeil est trop agité, l’homéopathie peut l’aider à trouver le calme.
En cas de terreurs nocturnes, l’homéopathie (Cina 9 CH) aidera votre enfant : trois granules à raison de deux fois par jour.
En cas de cauchemars à répétition, le Stramomium 9 CH lui apaisera le sommeil.
Mais votre attention à lui et la douceur de votre voix pour le rassurer restent le principal remède.
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