La capoeira, tellement brésilienne
Elle donne l’envie de libérer son énergie. Mais au-delà de la carte postale de carnaval, la capoeira est toute une culture qui se découvre avec les autres.

Les origines de la capoeira
La défense secrète des esclaves devenue sport national brésilien
Désignait-elle la clairière où étaient entassés les esclaves, ou bien l’herbe sauvage des chemins par lesquels ils tentaient de fuir ? La capoeira est née au XVIe siècle au Brésil, de l’esclavage africain par les Portugais.
L’air de rien, combattre l’oppression : une feinte, que cet art martial afro-brésilien, le combat dissimulé en jeu, fait de musique et de souplesse acrobatique avec un art acéré de l’esquive. La capoeira était-elle aussi une façon de communiquer ? Les négriers portugais avaient séparé les différentes ethnies.
En 1888, l’abolition de l’esclavage n’a pas signé la fin de la capoeira : elle se mua en combats de rue entre bandes rivales. En mesure de rétorsion, nombre de capoeiristes furent diligentés dans la guerre contre le Paraguay, où ils périrent.
Ce n’est qu’au XXe siècle, que la capoeira acquit ses lettres de noblesse : dans les années 30, le maître (Mestre) Bimba fonda la Capoeira Regional, affranchie des combats. Elle fit école au point d’être reconnue « véritable sport national » par le président du Brésil d’alors, Getulio Vargas.
La Roda, un rituel reconnu par l’Unesco
La ronde est désormais inscrite au patrimoine immatériel de l’Humanité : elle désigne le cercle formé par les capoeiristes, où tour à tour deux d’entre eux vont se prêter aux « jogos » ou jeux.
Des jeux rythmés par la musique : le berimbau gunga est l’instrument qui émet les sons les plus graves et dirige la Roda : du début, de son rythme et de sa fin. Parmi les figures les plus spectaculaires de la Roda, la roue sans les mains ou « estrale », l’étoile.
Ceux qui forment la ronde ne sont pas passifs en attendant leur tour : ils dansent et chantent le « maculelé », issu du mouvement des coupeurs de canne à sucre avec leur machette.

Les bienfaits de ce sport sur la santé
Souplesse féline, acrobaties, la capoeira est synonyme d’énergie ou « axé ».
Un sport mixte à l’apprentissage sans limite
Surprenant, ce que l’on apprend en rejoignant un club de capoeira : le moindre n’est pas la règle de regarder son partenaire droit dans les yeux. Un (ré)apprentissage pas inintéressant. De toute façon, pas question de rester dans son coin : on est au centre.
Autre surprise, eh oui, chanter sans complexe. Et, tant qu’à faire, apprendre quelques rudiments de portugais et toute une histoire et une culture, qui vont bien au-delà d’une carte postale carnavalesque.

Autre surprise ? Eh oui, la capoeira est mixte : à l’inverse de bien d’autres sports et arts martiaux, femmes et hommes s’entraînent ensemble. Au Brésil, la capoeira est donc culturellement l’antidote au football.
Un sport complet
Souplesse, renforcement sans tarder des muscles fessiers et abdominaux, pas d’inquiétude, la capoeira est disciplinée : vous progressez. Et cette progression est gratifiée de grades en récompense, après votre « batizado » ou baptême.
En un mot, au physique et au mental, vous allez décomplexer.
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