La busserole, le nettoyeur urinaire et rénal
La plante pour soigner la cystite naturellement !
Bonne pour les ours, mais pas seulement… la busserole fait partie des références en phytothérapie !

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Busserole, la plante
Est-ce la raison pour laquelle les ours n’ont pas de problèmes rénaux ? Ils se régalent de busserole, au point d’avoir donné son nom à cet arbrisseau des régions circumpolaires, Arctostaphylos uva-ursi, le « raisin d’ours ».
Cet arbrisseau aux feuilles ovales persistantes et aux fleurs en forme de grelots décoratifs pousse dans les Alpes du sud au-delà de 1 000 mètres d’altitude, et au pied de la montagne Sainte-Victoire en Provence, dont le climat hivernal a peu à voir avec celui de la côte.
La phytothérapie s’est, dans tous les cas, de bonne heure, intéressée à son action sur les reins.
Dès le Moyen-Age elle figure dans The Physicians of Myddfai, la référence herboriste d’alors, confirmée par les expéditions de Marco Polo en Orient, puis par les écrits de François Rabelais, qui était autant médecin qu’il maniait la satire.

Quant aux Indiens d’Amérique du Nord, ils en faisaient, eux aussi, le même usage que les ours : la busserole élimine l’urée.
Utilisations et action de la busserole
Ses feuilles sont riches en arbutine (ou arbutoside), substance hautement diurétique, antibiotique et antibactérienne, qui ne se métabolise que dans les voies urinaires.
En fait, elle tue les deux bactéries les plus communes des voies urinaires que sont le colibacille (escherichia coli) et le staphylocoque doré.

Cette plante possède donc une action antiseptique et désinfectant naturelle de l’appareil urinaire :
- cystite : l’inflammation urinaire de la vessie
- urétrite : l’inflammation de l’urètre
- néphrite : l’inflammation du rein
- pyélonéphrite : l’infection bactérienne du rein
- lithiase rénale : les calculs rénaux
De plus, elle est astringente contre l’incontinence, et sédative.
La busserole contre la cystite
Ce sont surtout les feuilles qui sont utilisées pour les traitements. Elles sont riches en principes actifs qui aident à calmer les symptômes de la cystite aiguë et à prévenir d’autres infections des voies urinaires.
- Arbutine, un antibactérien naturel des voies urinaires. L’arbutine est essentielle en cas de cystite car elle permet de nettoyer les voies urinaires. Cette substance, en effet, se transforme dans l’intestin en hydroquinone, un principe actif qui atteint rapidement la vessie et exerce une forte action antiseptique, c’est-à-dire qu’il empêche les bactéries qui ont attaqué ses parois internes de se multiplier.
- Flavonoïdes. Les feuilles sont également très riches en flavonoïdes, désinfectants naturels des voies urinaires, et en tanins, qui protègent les muqueuses.
- Triterpènes. Ce sont des substances diurétiques naturelles, qui sont essentielles dans le traitement de la cystite car elles favorisent la diurèse, qui permet l’expulsion des bactéries. En cas de cystite, la miction est parfois impossible, même si l’envie est constante. La busserole s’oppose à cette sensation désagréable et aide à soulager la vessie de façon naturelle.
Ses effets bénéfiques doivent toujours être alliés à un mode de vie sain.
Si vous souffrez régulièrement d’infections urinaires, vous devez faire attention à ce que vous mangez. Votre médecin pourra vous aider à définir en détail le régime le plus adapté à la cystite.
- Éviter ou réduire les aliments irritants (café, épices, alcool, fromages vieillis).
- Boire beaucoup d’eau pour stimuler la diurèse et, par conséquent, aider l’organisme à éliminer les bactéries.
- Éliminer ou réduire le sucre et les édulcorants, afin de ne pas « nourrir » les bactéries responsables de la cystite.
- Manger chaque jour 4 portions de fruits et légumes riches en vitamines C et E pour aider les défenses naturelles de l’organisme.
Busserole ou cranberry ?
La canneberge et la busserole peuvent aider à prévenir et à traiter les cystites récurrentes.
En Europe, on consume les baies rouges de canneberge ou cranberry (Vaccinum macrocarpon) surtout sous forme séchée, ou en jus. Cette petite baie rouge aurait un effet préventif sur les infections urinaires, notamment en cas de cystites récidivantes.
Lors des infections urinaires, les bactéries (surtout l’E. coli) colonisent la muqueuse intérieure de la vessie, de plus pour se protéger de notre système immunitaire et résister aux antibiotiques, ils forment des biofilms. La canneberge semble capable d’empêcher l’adhésion de ces bactéries à la paroi de la vessie.
Il est donc recommandé de consommer 500 ml de jus de canneberge par jour.
En raison de sa forte teneur en sucre, le jus n’est pas recommandé aux personnes atteintes de diabète. Les personnes qui ont un excès d’acide urique, ou souffrent de calculs urinaires, doivent être prudentes.
Les feuilles de busserole aident à traiter les infections des voies urinaires et sont particulièrement efficaces en cas de cystites récurrentes légères.
L’effet antibactérien de la busserole est lié à la présence d’arbutine, un glycoside qui est hydrolysé dans l’intestin en libérant de l’hydroquinone. L’hydroquinone, une fois absorbée, est conjuguée dans le foie et à nouveau hydrolysée dans l’urine. L’hydroquinone libre exerce ainsi son effet antiseptique sur la vessie.
En bref, la busserole sert a stopper l’infection débutante, quand au cranberry, il est a des effets préventifs contre les cystites récidivantes.
Comment consommer la busserole ?
L’intérêt de la busserole est qu’elle est parfaitement naturelle et que le principe de l’arbutine est très actif. D’où quelques précautions à prendre : les femmes enceintes et les enfants de moins de 12 ans s’abstiendront de cures de busserole.
Une cure s’effectue très simplement :
- en infusion : 20 – 30 g de feuilles par litre d’eau; infusez pour 5 minutes et buvez au rythme de 3 à 4 tasses par jour.
- en décoction : 10 – 15 feuilles par litre d’eau
- en gélules pré-dosées : 5 gélules de 250 mg par jour, entre les repas

Mais, hormis cette dernière précaution, des cures régulières de busserole entretiennent l’appareil urinaire et épargnent du sévère inconfort de ses infections et inflammations.
La busserole en gélules bienfaits
Les préparations les plus couramment recommandées sont l’infusion et la décoction, à prendre 4 fois par jour.
Boire favorise l’élimination et aide à nettoyer les voies urinaires et à réduire la présence de bactéries. Cela renforce l’activité antimicrobienne de l’arbutine.
Pour autant, utiliser l’eau comme véhicule de médication peut diluer excessivement le principe actif, l’hydroquinone.
Il est ainsi conseillé de prendre des gélules gélules dosées à 250 mg d’extrait de feuilles de busserole, qui contient un extrait standardisé à 20% d’arbutine. Consultez toujours un médecin ou un pharmacien avant d’en consommer.
L’huile de busserole
La busserole est également utilisée en cosmétique sous forme d’huile végétale ou macérât huileux. Elle a une action clarifiante qui éclaircit la peau uniformément sans irritation ni photosensibilisation, grâce à sa capacité à réguler la formation de mélanine, elle permet donc d’équilibrer la coloration de la peau.
Busserole : quelle contre indication ?
Ses effets secondaires sont éventuellement nausées, vomissements, douleurs d’estomac et une coloration brun-vert de l’urine.
A noter que les cures de busserole sont à effectuer sans excès : une dizaine de jours à raison de 5 cures par an au maximum.

Cependant, des doses élevées et une utilisation excessivement prolongée peuvent donner de graves effets secondaires, notamment des lésions du foie (elle contient une substance chimique qui peut causer de graves problèmes de foie), des yeux (elle contient une substance qui peut amincir la rétine), du système respiratoire, jusqu’à l’apparition de convulsions et la mort.
La consommation de busserole n’est donc pas recommandée pendant la grossesse ou d’allaitement, chez les enfants et en cas de problèmes rénaux graves. La busserole à cause de ses effets diurétiques, peut interagir avec des médicaments et d’autres substances à base de lithium.
Il convient donc de toujours demander son avis à votre médecin.
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