La boswellia, le prometteur arbre à encens
Découvrez ses vertus et bienfaits sur la santé.
Utilisé depuis la nuit des temps en Orient, l’arbre à encens qu’est la boswellia a des vertus anti-inflammatoires et antalgiques incontestées. A ce jour, la Recherche s’est concentrée sur ses usages traditionnels. Mais ne néglige pas d’autres domaines.

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La boswellia, l’arbre à encens
Ce n’est pas un hasard, si les Rois Mages apportèrent de l’encens : il valait plus que l’or. A l’est du pourtour méditerranéen, son commerce était si important que Marco Polo nota dans ses carnets le rôle économique de l’encens de boswellie de Dhofar dans le sud du sultanat d’Oman. Son parfum boisé légèrement épicé est celui des Mille et Une Nuits.
La boswellia, également nommé boswellie, est cet arbre tortueux des régions désertiques, qui a besoin d’un sol sablonneux et résiste à la chaleur et à la sécheresse. On le trouve dans péninsule arabique, en Afrique et en Inde. Aujourd’hui, Oman reste le réservoir de boswellies dédiées à l’encens. Le Dhofar est même classé patrimoine mondial de l’Unesco.
Boswellia serrata, carterii, sacra, solgar …
La boswellia compte une vingtaine d’essences, le boswellia sacra d’Oman, mais aussi
la Boswellia carterii de Somalie et du Yemen. En phytothérapie, c’est la boswellie d’Inde, un peu moins parfumée, qui est utilisée.
La récolte de la résine de Boswellia est saisonnière : une à deux fois l’an à l’automne, par incisions dans le tronc. Cette résine ressemble à du lait, qui se transforme en gomme à l’air libre.
La boswellia dans les médecines traditionnelles
Dans l’Égypte ancienne, l’encens, autrement-dit la résine de boswellia brûlée, servait au sens propre à embaumer les défunts. Dans les pays du Golfe et la corne de l’Afrique, la boswellia entre dans la composition de dentifrice naturels et sert de répulsif anti-moustiques.
Dans la médecine chinoise
En médecine traditionnelle chinoise, la boswellie ou « Ru Xiang », pour « lait parfumé », soulage les douleurs abdominales, gastriques, traumatiques, selon l’équilibre du QI et du yang. Elle sert aussi à une meilleure cicatrisation des mauvaises plaies.
Boswellia serrata et ayurveda
En Inde, la résine de boswellia est une plante usuelle de la médecine ayurvédique. Elle porte le nom de « Salai guggul », lorsqu’elle est utilisée seule, d’« Olibanum indio », lorsqu’elle l’est en association, par exemple, avec le curcuma.
La médecine ayurvédique l’utilise pour contre les troubles digestifs, les infections fongiques, l’hypertension, la toux, également pour la cicatrisation . Mais surtout, l’inflammation : les douleurs rhumatismales, l’inflammation du tube digestif et des voies respiratoires.

La boswellia, un puissant anti-inflammatoire
Chez nous, la boswellie est peu connue du grand public : elle entre dans la composition de cosmétiques pour parfumer savons et shampoings, mais ne fait pas partie de notre phytothérapie.
La boswellie, un puissant anti-inflammatoire non-stéroïdien
Depuis une vingtaine d’années pourtant, les puissantes vertus anti-inflammatoires de la boswellia commencent sérieusement à intéresser : parmi les lectures très intéressantes à ce sujet, la thèse d’un doctorant de l’université de pharmacie de Bordeaux, intitulée « Boswellia serrata Roxb. ex Colebr. : une plante ancienne aux propriétés nouvelles », en accès libre sur internet.
De fait, les acides boswelliques (acides triterpéniques pentacycliques) agissent directement sur les leucotriènes, ces lipides vecteurs de l’inflammation. En les inhibant, ils agissent sur la cause de l’inflammation : de façon naturelle et sans effet secondaire.
La bowellie et notre médecine occidentale
Dans les maladies inflammatoires chroniques, les anti-inflammatoires sont généralement stéroïdiens et pris en traitement de fond : à terme, ils ont des effets secondaires.
La boswellie serait-elle cet anti-inflammatoire non-stéroïdien naturel, sans toxicité pour l’organisme ? A ce jour, la Recherche a porté sur ses usages traditionnels, avec des résultats divers. Elle s’ouvre aujourd’hui à d’autres champs.
La bowellia et rhumatologie
La rhumatologie est le premier domaine auquel la Recherche a tenté d’apporter une solution alternative aux glucocorticoïdes. L’arthrose et la polyarthrite rhumatoïde sont les deux pathologies majeures, pour lesquelles cette alternative serait intéressante.
Concernant l’arthrose, la bowellie pourrait représenter un complément naturel propre à réduire la dose des traitements classiques.
Boswellia serrata et asthme
L’essai clinique a été mené par une équipe de la Faculté de Los Angelès sur des personnes asthmatiques : la boswellie ont amélioré leurs symptômes, au point que trois patients sur quatre n’ont pas eu besoin de traitement.
La bowellie et les voies respiratoires
Quant à la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO), due au tabagisme, la boswellie diminue l’essoufflement et la gêne respiratoire. Là, le traitement existe, sachant que le meilleur remède est d’arrêter de fumer.
Les MICI
Concernant les maladies intestinales chroniques inflammatoires (MICI), en particulier le syndrome du côlon irritable, la maladie de Crohn et colite ulcéreuse, les résultats des essais cliniques ont, en revanche, été moins concluants.
Ils ont été plus probants pour la colite ulcéreuse que pour la maladie de Crohn. Mais restent, à ce jour, insuffisants pour affirmer qu’ils sont une alternative possible.
La boswellie, un neuro-protecteur ?
La Recherche a étendu ses travaux à des pistes non étudiées par les médecines traditionnelles : au regard de son effet neuro-protecteur, la boswellie pourrait représenter une piste contre la sclérose en plaque, pathologie auto-immune.
Par ailleurs, des essais cliniques ont porté sur la réduction de l’œdème provoqué par l’ablation des tumeurs cérébrales, avec des résultats potentiellement prometteurs.
La boswellie, la question du brevet
Les substances naturelles végétales ne peuvent pas être brevetées : est-ce qui dissuade la Recherche de s’investir dans cette alternative naturelle ? Le statut de la boswellie n’est pas étranger à l’intérêt que l’on peut lui porter.
La boswellia en compléments alimentaires ?
Sur internet, vous trouverez sans peine de la boswellie sous forme de gélules titrées à 80%. En France, vous ne trouverez de toute façon la boswellie qu’essentiellement sur internet. Faites tout de même attention : cet achat ne remplace ni un diagnostic, ni un traitement.
Si vous souhaitez inclure la boswellie à votre traitement, parlez-en impérativement à votre médecin.
Boswellia bio
En complément alimentaire, la boswellia peut être intéressante. Mais là aussi, attention à bien lire les étiquettes ! Achetez-en de préférence issu de l’agriculture biologique, c’est un gage de qualité supplémentaire.
Pour en savoir plus
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