Jardin et potager

Blue Bees : le bonheur est don le prêt !

Lancée fin 2012, la plateforme de prêts rémunérés Blue Bees est l’une des premières du genre. Objectif : proposer aux internautes de financer des entrepreneurs qui n’ont pas accès au crédit et portent des projets liés à l’agriculture et l’alimentation durables, tout en garantissant un retour sur investissement.

Blue Bees : le bonheur est don le prêt !

Après avoir parcouru le monde sur le thème de l’eau et rencontré de nombreuses ONG, entre 2004 et 2007, Maxime de Rostolan rentre en France avec une certitude : les actions menées dans les pays du Sud (mise en place de puits, de pompe…) périclitent dès que l’ONG se retire. En cause ? L’absence de financements pour les entrepreneurs.

Le (futur) fondateur de bluebees.fr imagine alors une plateforme de crowdfunding qui permettrait aux petits entrepreneurs – qui n’ont pas de garanties à présenter aux banques locales – de se voir prêter de l’argent par les internautes pour développer leur activité. Ils font partie du missing middle. Ces oubliés de la finance sont trop gros pour la microfinance et trop petits pour les aides internationales.




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Pour ces prêts, Maxime de Rostolan propose ainsi de rémunérer les internautes entre 2 et 5 %, en partant du principe que les activités en question vont être génératrices de revenus et permettront à l’emprunteur de rembourser son crédit dans les six mois à quatre ans qui suivent.

« Et cela fonctionne. A ce jour, 200 000 euros ont été levés, 100 % des projets proposés ont été financés et les entrepreneurs remboursent leurs crédits, comme prévu. explique Maxime de Rostolan. Nous avons bataillé pour faire évoluer le cadre juridique afin de proposer ces prêts rémunérés en France à certaines conditions ». Ainsi, le projet ne doit pas dépasser 1 million d’euros et chaque internaute ne peut pas prêter plus de 1000 euros.

Blue Bees se passe d’intermédiaires et finance directement les entrepreneurs dont il vérifie la viabilité des projets. Apiculteur camerounais, Jacques George Badjang en est à son troisième prêt via Blue Bees (qui lui a déjà permis de recevoir 20 000 puis 15 000 euros).




« Ces prêts à 5 %, accordés par une centaine d’internautes, m’ont permis de développer mon activité, de m’équiper et d’embaucher. Sans le recours au crowdfunding, je n’aurais pas pu lancer ce projet des Mielleries. Et, par principe, je préfère demander un prêt que faire appel aux dons », souligne l’entrepreneur qui a déjà remboursé son premier prêt et est en passe de rembourser le second.

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Depuis le début de l’année, Blue Bees connaît une phase d’accélération avec 150 000 euros en cours de levée et l’ouverture aux projets d’entrepreneurs français. Comme celui d’Alexis Krycève, ancien directeur général d’Alter Eco et fondateur de Treez, qui propose des bracelets éco-conçus pour financer la reforestation en France, au Brésil, au Ghana, en Thaïlande …

Le prêt plutôt que le don, une nouvelle voie de réussite pour les projets durables et innovants ? Maxime de Rostolan en est convaincu et applique ce même esprit rationnel à un autre projet : Ferme d’avenir.

Cette association vise à démontrer la viabilité économique et écologique de techniques agroécologiques, notamment via l’exploitation d’une microferme en permaculture en Touraine. Avec un objectif de développement : accompagner d’autres entrepreneurs pour créer à terme un réseau de 1000 microfermes à travers la France.

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