Blackwashing : quand l’eco-communication frappe fort pour marquer les esprits !

By Clara

A l’inverse du Greenwashing, ce subtil tour de passe-passe marketing utilisé par une entreprise se servant de l’argument écologique pour vendre des produits soi-disant verts alors qu’ils sont polluants, le Blackwashing, lui, noirci volontairement le tableau. Autrement dit, c’est une sorte de catastrophisme vert dont l’ambition n’est autre que de réveiller les consciences, et pour cela, certaines ONG n’hésitent pas à accentuer la réalité.

Mais attention. Le Blackwashing peut se retourner contre son ou ses auteurs. Un des exemples les plus relayées de Blackwashing fut le cas d’une ONG américaine, The Rainforest Action Network. L’organisation avait crié au scandale en 2010 en mettant en avant les ravages environnementaux (déforestation) provoqués par la culture massive de l’huile de palme à Bornéo et Sumatra. L’ONG prédisait la disparition des orangs-outans à l’horizon 2011.

Cette annonce fut rapidement démentie par une étude scientifique publiée dans le « Journal of tropical biology and conservation » qui révélait que plus de 50 000 orangs-outans étaient toujours en vie. L’étude affirmait que si leur survie était en effet menacée, ils n’allaient pas tous disparaître dans un avenir aussi proche.

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Ainsi, on peut se demander à qui profite cette forme de désinformation ? Si Transparence et véracité sont aujourd’hui indispensables pour qu’une ONG parvienne à favoriser une prise de conscience et une action en faveur de l’environnement, le blackwashing peut parfois s’avérer contre-productif en donnant du grain à moudre aux eco-sceptiques qui remettent régulièrement en cause la question du réchauffement climatique.

Le Blackwashing peut susciter des prises de conscience en haut lieu à condition, d’une part, d’être savamment orchestré et pas systématique, et d’autre part, de ne pas donner le sentiment qu’il fait parler d’organisations qui, autrement, auraient du mal à exister médiatiquement.

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