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Les biocarburants favorisent indirectement la famine dans le monde

Biocarburants, pour ou contre ? La question est encore plus pertinente depuis que l’organisation non gouvernementale OXFAM a violemment critiqué l’usage des biocarburants et les politiques de soutien mises en place par l’UE pour augmenter sa production et son utilisation.

Les biocarburants favorisent indirectement la famine dans le monde

Les biocarburants proviennent en grande partie de la culture du maïs et de l’huile de colza. Hors, ces mêmes cultures, d’après OXFAM, aurait pu permettre de produire assez de blé et de maïs pour nourrir 127 millions de personnes pendant un an. Ce calcule correspond à la surface agricole dédiée aux agrocarburants destinés à alimenter les voitures européennes en 2008.

Alors que les États de l’Union Européenne s’étaient fixé pour objectif que la part de biocarburants représente 10% de la consommation totale d’ici à 2020, la course au biocarburant favoriserait indirectement la famine dans le monde.




L’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) partage également cette analyse. Elle a récemment souligné que l’augmentation mondiale de la production de biocarburants menaçait l’accès aux denrées alimentaires pour les populations pauvres des pays en voie de développement. Pour faire face aux graves sécheresses dans plusieurs régions du monde en 2012, elle a d’ailleurs lancé un appel afin qu’une partie des cultures américaines utilisées dans la production de biocarburants (40% du maïs cultivé aux USA), soit employé à des fins alimentaires.

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Comme si cela ne suffisait pas, OXFAM prévoit que la demande de biocarburant fera augmenter les prix de plusieurs denrées alimentaires de première nécessité privant ainsi les pays les plus pauvres. En fait, cette perspective serait inéluctables si l’on considère le faussé grandissant entre l’offre et la demande.

La plupart des matières premières nécessaires à la production de biocarburants (principalement les huiles végétales), sont importées des pays extra-européens. A moyen terme, l’Europe pourrait avoir besoin d’importer près 1/5 de l’huile végétale produite dans le monde. Cela pourrait se traduire par une augmentation de 36% du prix de certaines denrées alimentaires d’ici 2020.

De plus, ceux qui voient dans cette ressource une énergie «propre» sont également pris à partie. Si on prend en compte les émissions de carbone nécessaires à la production de biocarburants, le bilan carbone est moins bon que celui des carburants d’origine fossile selon Oxfam France.

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