Bikenomics : quand le vélo fait du bien à l’économie
Pour diverses raisons, il est quasiment impensable pour un Français d’utiliser son vélo au quotidien à la place des moyens de transport traditionnels. Parce que le rythme quotidien est trop trépidant, parce que ce n’est pas toujours pratique, parce qu’on est un peu paresseux. Et pourtant, se donner un peu de mal, s’obliger à régulièrement enfourcher sa bicyclette procurent beaucoup plus d’avantages que ce que l’on s’imagine au premier abord : avantages environnementaux mais également économiques, au niveau surtout local.

Imaginez qu’en ville, les parkings automobiles soient remplacés par des parkings pour vélo ou que l’on réalise des pistes cyclables à la place des voies empruntées par les voitures, ces reines de la circulation : de telles actions rendraient non seulement notre lieu d’habitation plus agréable à vivre mais aideraient également chacun d’entre nous à rester davantage en harmonie avec l’environnement présent. Si bien expliqués, de tels changements seraient certainement favorablement accueillis des citoyens, car ce qui est ici en jeu, c’est non seulement la santé de chaque membre de sa famille mais également le coût des dépenses pour la santé publique. Il est donc préférable d’investir dans la bicyclette.
Le vélo n’offre cependant pas seulement des avantages pour la santé ou la réduction de la pollution : il s’avère un canal efficace en termes économiques, surtout au niveau local, à tel point qu’aux Etats-Unis, s’est créé un nouveau mot, le bikenomic, soit la combinaison de bike (vélo) et d’economics.
Deux raisons principales : tout d’abord, utiliser son vélo signifie économiser donc augmenter son revenu disponible. Ensuite, se déplacer à bicyclette dans son quartier/ville sans utiliser la voiture pour effectuer des achats à quelques 10 kilomètres de là oblige à davantage privilégier l’offre la plus proche de notre lieu d’habitation.
Dans l’Etat du Wisconsin, une étude parle de bike economy, et chiffre l’impact économique de la bicyclette, en particulier lié au tourisme, à environ 1,5 milliard de dollars par-rapport à son budget annuel.
De fait, pédaler implique davantage de fonds pour une ville lambda. Par-rapport à un automobiliste, le cycliste, lorsqu’il se rend au travail, améliore sa santé ; son employeur voit son rendement accru ; les magasins locaux voient leur nombre de clients augmenter.
Cela dit, pour que de tels projets se réalisent, un certain nombre de dispositions doivent être prises : la ville de Paris propose depuis quelques années Vélib, ce service permettant de louer un vélo n’importe où dans la capitale. Pratique et écologique, devenu un véritable moyen de transport, heureuse alternative à la voiture, au bus ou au métro, il est facile d’accès, des bornes étant placées de manière stratégique un peu partout en ville. Vélib vous permet de vous déplacer rapidement, pour une durée maximum de 2 heures.
Pour que ce modèle positif se généralise, il est fondamental d’offrir toujours plus d’avantages aux cyclistes. C‘est donc un changement général qui doit s’opérer, que se soit à travers la création de pistes cyclables, de panneaux de signalisation plus explicites, de parkings plus sûrs. L’objectif est en fait de rendre le vélo praticable n’importe où. Autre exemple, celui du cyclotourisme, un phénomène qui s’affirmera encore plus le jour où il sera possible de voyager avec son vélo dans les trains, le métro etc., mais où l’on pourra également s’arrêter dans des hôtels prévus pour, comme les Bed & Bike allemands, copiés avec succès sur le modèle italien des Albergamici.
Le vélo est donc en passe de révolutionner tant le tourisme que la façon de vivre en ville. Tout n’est pas encore parfait, mais les succès obtenus dans d’autres pays européens sont de bon augure pour une amélioration de la vie quotidienne de tous et un avantage économique pour les administrations locales.
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