Le bambou sert traditionnellement en Asie pour la construction. Laqué, ce matériau alliant douceur et robustesse, est utilisé pour la vaisselle. Bols, assiettes, couverts en bois sont quant à eux quasi indestructibles; en version jetable, ils représentent une excellente alternative au plastique.
Ces plats, bois et autres couverts en bambou aux allures de sucreries apportent une touche de légèreté dans la cuisine. Outre leurs couleurs gaies, leur touché lisse et plus chaud que de la porcelaine ou du verre, attirent immédiatement le regard. Ils ne pèsent presque rien, une fois pris en main, ce qui ne les empêche pas d’être solides : rappelons que le bambou sert aussi à construire des échafaudages à travers toute l’Asie, ou encore des planchers.
Bruno Louis, fondateur de la marque Ekobo évoque les bols, saladiers et autres plateaux en bambou laqué qu’il importe du Vietnam comme des produits à forte valeur ajoutée.
Mais la « valeur », à laquelle il fait allusion, va bien au-delà des questions économiques ou techniques. Elle inclut aussi les aspects écologiques et humains.
Depuis la coupe du bambou jusqu’au produit fini et emballé, tout le processus de production a lieu dans les mêmes villages vietnamiens. Les petits ateliers artisanaux sont donc préférés aux usines, ce qui valorise les savoir-faire traditionnels propres à une région et transmis de génération en génération.
Cette filière, rassemblée dans un lieu restreint, a également pour avantage une bonne maîtrise des critères du commerce équitable : Ekobo travaille avec environ 300 personnes en direct – une trentaine de familles réparties dans quatre villages. Le critère de sélection des artisans est fondé sur l’expertise et l’exigence de qualité sur le long terme et l’entreprise paie directement les artisans, sans passer par une coopérative ou un chef de village, ce qui garantit la transparence.
Les effets de ce commerce plus équitable ? Les revenus mensuels des villageois ont triplé depuis l’arrivée de la marque française, l’exode rural a ralenti et certains habitants se sont vus offrir l’accès à de nouvelles compétences, comme le contrôle de qualité et la gestion. Ekobo est seulement venu ajouter une touche de modernité occidentale au design et améliorer certains aspects techniques : l’utilisation d’une laque aqueuse par exemple, plutôt que des produits chimiques.
L’intégration de la filière en un même lieu réduit également les déchets d’emballage, qui autrement s’accumulent au gré des étapes, lorsqu’il faut conditionner et déballer les objets à chaque étape. Seul point noir à mentionner ; le transport final. Ces produits une fols achevés doivent parcourir des milliers de kilomètres, pour atteindre nos latitudes, participant au réchauffement climatique et à l’épuisement des ressources.
Presque indestructibles, les bols et autres plats en bois, issus de forêts écogérées, ont tout de produits durables. De plus, ils ne modifient pas le goût des aliments.
Mais les couverts en bois existent aussi en jetable : pour les pique-niques et autres fêtes, des couteaux et fourchettes en bois apportent une alternative écologique au plastique. Tout comme ce gobelet en fécule de cellulose, qui, une fois utilisé, peut être simplement ajouté sur votre tas de compost !
Cette plante, qui pousse sans l’aide de pesticides ni d’irrigation, fait partie des végétaux les plus précieux, dans certains pays tropicaux : elle grandit 5 fois plus vite que d’autres arbres et offre une résistance à toute épreuve.
De plus, lorsqu’il pousse, la présence des racines du bambou contribue à stabiliser le sol, dans des régions où la déforestation et l’agriculture ont appauvri la terre et accéléré son érosion.