Les matières plastiques ne sont pas biodégradables (ou difficilement) et sont polluantes, ce postulat est bien connu. Mais le scientifique chinois Jun Yang a fait une découverte surprenante qui pourrait bien permettre un autre angle d’attaque pour gérer les millions de tonnes de déchets en plastique polyéthylène.
Il existe de nombreux types de plastique. Ils sont symbolisés sur les objets par un triangle contenant un chiffre, par exemple si vous retournez votre bouteille d’eau vous devriez découvrir un triangle encadrant le chiffre 2. Celui qui fait l’objet d’études par Jun Yang, est le plastique polyéthylène, un plastique très répandu. Plus de 80 millions tonnes en sont produites dans le monde annuellement !
Le polyéthylène (PE) se compose de 2 grandes familles : le PEHD (à haute densité, c’est le chiffre 2 dans le triangle) qui comprend des plastiques rigides comme les flacons et bouteilles, et le PELD (à faible densité, le chiffre 4) qui englobe les sacs, sachets et autres films alimentaires.
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Si le PEHD est recyclable, le PELD ne l’est pas. C’est là que la découverte de Jun Yang prend tout son sens.

En effet, ce dernier a par hasard un jour observé dans son placard de cuisine un ver en train de « ronger » un sachet en plastique ! Il a immédiatement analysé le ver en laboratoire et il a découvert dans son système digestif 2 bactéries dégradant le plastique : bacillus sp YP1 et enterobacter asbuarie.
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Ces bactéries peuvent être extraites des vers et continuer leur travail d’assimilation du plastique. Cette découverte peut donc sembler « magique » mais au vu de la quantité de déchets en plastique (dont une grande part jeter dans la nature), il apparait difficile de traiter l’ensemble des plastiques polyéthylènes de la sorte.
Le problème du plastique doit être pensé en amont de la conception, mais cette découverte constitue un bel espoir.