Santé au naturel

L’aviron, des bienfaits à la pelle

L’aviron est un sport si bénéfique pour la santé, que sa pratique s’expérimente positivement auprès de personnes atteintes de pathologies de longue durée. Un sport de loisir et de haute compétition.

L’aviron, des bienfaits à la pelle

Les taxis londoniens avant Cambridge vs Oxford !

Écoutez Alain Souchon pour le plaisir, pas pour ses conseils sportifs : « pagaie, pas gai, (…) on avance à rien dans c’canoë ». Il fallait changer de pelles, le nom usuel des avirons pour ceux qui en font.




A l’instar d’autres sports, l’aviron a d’abord été un mode de transport avant d’être un loisir : l’être humain rame très professionnellement depuis au moins l’Antiquité ! La version de transition ? Les courses de taxis sur la Tamise.

Ce spectacle au XVIIeme siècle très prisé des riches propriétaires riverains, en fut adopté par l’élite anglaise via ses plus prestigieuses universités : la course entre Cambridge et Oxford signa en 1829 l’acte de naissance de l’aviron de loisir.

Le prestige des deux universités contribua au rayonnement de l’aviron. Et puis vous connaissez la formule : « c’est encore loin, l’Amérique ? Tais-toi et rame ». Le nouveau Continent adopta lui aussi les pelles.

En France et le temps de traverser la Manche, elles arrivèrent par Le Havre en 1839. Et remontèrent la Seine : jusqu’à la Marne ! Eh oui, la Marne rejoint la Seine au pont de Charenton. Mais c’est à Joinville, que l’on aime canoter : au revoir les petites courses à virage, les « canotiers sérieux » imposent les courses en ligne venues d’Angleterre.

Un sport olympique depuis 1896, année où il ne se pratiqua pas !

Ce sport de propulsion d’une embarcation étroite à l’aide d’avirons se pratique en rivière et en mer. Il fut inscrit aux premiers Jeux olympiques de l’ère moderne en 1896, édition où la mer fut houleuse au point d’annuler la compétition. Depuis, l’aviron a toujours figuré aux Jeux Olympiques d’été.




Aviron : découvrez un des meilleurs sports pour la santé
Aviron : découvrez un des meilleurs sports pour la santé

Presque toutes ses variantes sont du reste olympiques : « en couple », soit deux rames par rameur ou « en pointe » avec une rame par rameur, et du skiff (8,20 mètres, un rameur) qui en est la plus petite embarcation au « huit barré » qui en est la plus longue (19, 90 mètres, avec huit rameurs et un barreur).

Le « pair-oar » est un peu plus grand que le skiff (deux rameurs) et le « quatre de pointe sans barreur » comprend quatre rameurs dont celui placé à l’avant dirige le gouvernail à l’aide d’un fil attaché à sa chaussure.



Aux côtés des formats de compétition, la yolette est une embarcation très stable, conçue pour l’initiation et à la randonnée. Il s’agit néanmoins bien d’un bateau pour l’aviron : la yolette ne doit pas peser plus de 75 kilos et sa longueur ne doit pas excéder 15.5 fois sa largeur.

Les compétitions d’aviron : courses en ligne et courses contre la montre, mais aussi marathon

Les Jeux Olympiques d’été tous les quatre ans, les championnats du monde tous les ans depuis 1962, les championnats nationaux, mais aussi toutes les compétitions au niveau régional sont basées sur deux grandes catégories de courses : « en ligne » et contre la montre.

En rivière, lors des courses en ligne, chaque équipage rivalise de vitesse avec les autres, chacun dans sa propre ligne d’eau. Lors des contre la montre ou « têtes de rivière », les départs s’effectuent à tour de rôle et c’est le chronomètre qui s’enclenche.

En mer, les « courses avec départ groupé » s’effectuent le plus souvent selon un schéma triangulaire : départ entre deux bouées, avec virage à la première bouée à deux kilomètres. Un parcours entre plusieurs bouées dont deux au minimum pour les championnats nationaux. Le contre la montre est calqué sur le même schéma, mais avec départ à tour de rôle.

Et le indoor ? C’est aussi de la compétition, avec la distance reine de 2 000 m, distance olympique de référence. Les rameurs sont reliés entre eux par ergomètre, de manière à connaître l’équivalent de la distance parcourue. Selon les compétitions, les distances peuvent être moindres (500, 1 000 mètres) ou de l’ordre de l’ultra-endurance : un marathon, 24 heures, 1000 km… ou ramer le plus longtemps possible !

Aviron : découvrez un des meilleurs sports pour la santé
Aviron : découvrez un des meilleurs sports pour la santé




L’aviron, un sport assis excellent pour la santé

L’aviron fait partie de ces sports très ouverts au handisport : les compétitions tiennent bien sûr compte du handicap, « PR1 » s’il s’agit du bras et des épaules, « PR2 » pour le tronc et les bras, « PR3 » pour jambes, tronc et bras, ou encore « PR3 VI » pour un handicap visuel et « PR3 ID » pour un handicap mental.

Par ailleurs, le programme Aviron Santé est l’un des grands programmes mis au point par une Fédération sportive et la Santé : il permet, de façon très suivie et grâce à des coaches qui sont des professionnels de santé formés en ce sens, à des personnes sous chimiothérapie, de mieux supporter le traitement.

Le programme Aviron Santé qui a participé à la mythique Vogalonga de Venise en juin 2017 : 32 kilomètres avec les quelque 7000 autres rameurs du monde entier.

Eh oui, l’aviron est très bon pour la santé : absolument tous les muscles travaillent, mais sans aucun traumatisme pour les articulations, puisque le fait d’être assis éludent le problème des vibrations encaissées avec d’autres sports. Au point que l’aviron est idéal pour les personnes en surpoids comme celles devant ménager leurs articulations atteintes par une pathologie.

Par ailleurs, l’aviron, c’est de la cardio assurée. Avec l’avantage d’être progressive. A chacun son niveau, le tout en groupe, qui joue un effet de saine comparaison et d’entraînement.

Accessoirement, si vous appréhendez les frimas, l’aviron indoor vous épargne la proximité de l’eau un peu fraîche en hiver. Si vous êtes en région parisienne, vous devez pouvoir trouver l’opportunité de ramer du côté de l’Île Monsieur, site écologique face à la Seine mais à l’abri derrière une baie vitrée.

Mais ne négligez pas le plein air : il est très dépaysant de côtoyer les péniches, en respectant le code de circulation en rivière.

La rédaction de Toutvert.fr vous suggère d’autres articles sur le sport :

Pascale

Née en 1960 à Dakar au Sénégal, Pascale est toujours un peu cet enfant qui a grandi au bord de la mer, même si elle vit aujourd’hui à Paris. Les obligations professionnelles de ses parents l’ont amené à voyager à travers le monde et à rejeter le matérialisme pour se concentrer sur l’humain. Quand elle arrive en France pour faire Sciences Po Paris, c’est un grand décalage qui l’attend. Elle conforte alors sa vision de la vie aux autres jeunes gens de son âge. Elle s’habitue à ce nouveau rythme, mais c’est la perpétuelle recherche du « reste du monde » qui la guide et la mène au journalisme. Elle découvre la radio, elle collabore d’ailleurs toujours à Radio Ethic, puis le média web. Ses domaines de prédilection : le sport, pour sa dimension d’échanges et partages, et l’écologie bien sûr. Elle la vit au quotidien en se déplaçant à bicyclette et trouvant toujours une astuce récup’ pour ne pas acheter neuf inutilement. Elle rejoint l’équipe de Toutvert.fr en 2016, dont elle devient rapidement un pilier central !

Nous vous conseillons aussi

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page