Lorsqu’un un animal hiberne – cette période de léthargie profonde qui peut durer jusqu’à six mois – cela permet à certains animaux, principalement des mammifères, comme les rongeurs, les chiroptères ou les insectivores, de réduire les dépenses d’énergies nécessaires à maintenir leur température corporelle.
En effet, l’hibernation est le fait d’animaux à sang chaud (endothermes) des régions tempérées, pour qui l’hiver constitue une épreuve majeure. Le refroidissement leur impose de consumer une quantité d’énergie accrue pour conserver leur température interne à son niveau habituel, alors même que la nourriture (qui permet d’assurer cette combustion) se raréfie. Renonçant à « s’épuiser » pour maintenir cette température à niveau, certains entrent en hibernation.
Dans des terriers ou des cavités, marmottes, hérissons et autres chauves-souris passent ainsi la saison avec un épais manteau de graisse comme unique ressource alimentaire.
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Leur température interne chute alors, souvent au-dessous de 10 °C ; leur métabolisme (c’est-à-dire l’ensemble des réactions chimiques dans l’organisme, produisant notamment de l’énergie sous forme de chaleur) est sévèrement réduit ; les fonctions vitales ralentissent ; la fréquence des battements cardiaques diminue (le hérisson passe ainsi de 120 pulsations par minute à 20) ; les cycles respiratoires se font plus lents (ceux de la marmotte tombent à 5 par minute).
Toutefois, ce long sommeil est parfois interrompu par des périodes de réveil de quelques heures, au cours desquelles leur température revient à la normale. Mais on ignore encore comment l’hibernation est régulée.
Quant au réveil printanier, plusieurs événements semblent le déclencher : la remontée des températures d’une part, les variations d’éclairement d’autre part, mais aussi, pour certains, la réactivation des cycles sexuels. C’est le retour à la vie, avant de sombrer quelques mois plus tard dans un nouveau sommeil glacé.