Fatigue au réveil et tout au long de la journée, pâleur, frilosité : ne confondez pas un creux de vague passager avec une anémie.
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Définition : qu’est-ce que l’anémie ?
L’anémie en deux mots, c’est un déficit en hémoglobine.
L’anémie est une baisse anormale du taux d’hémoglobine dans le sang : cela ne signifie pas une baisse du nombre de globules rouges, mais de la concentration de cette protéine qu’est l’hémoglobine, à l’intérieur des globules rouges.
Cette protéine (la globine) et son pigment (l’hème) servent à acheminer l’oxygène depuis les poumons à l’ensemble de l’organisme, et à en rapporter le gaz carbonique aux poumons.
Sur vos résultats d’analyse sanguine, à la rubrique « hématologie », sont indiqués votre nombre de globules rouges (hématies) et à la ligne juste en-dessous, votre taux d’hémoglobine : avec en face, les valeurs de référence (entre 12, 0 et 16,0). Lorsque ce taux est inférieur à 13 g/dl chez un homme, à 12 gr/dl chez une femme, c’est signe d’anémie.

Les causes de l’anémie
On n’en fabrique pas assez ou on en perd de trop
L’anémie est un symptôme : les causes possibles sont au nombre de 200 ! Elles se classent en deux catégories, les anémies centrales et les anémies périphériques.
En langage courant, cela revient à distinguer les anémies dues au fait que l’on ne fabrique pas assez d’hémoglobine (anémies centrales) ou que l’on en fabrique assez mais que l’on en perd de trop (anémies périphériques).
Les anémies périphériques sont l’équivalent du réservoir qui se vide : cycle menstruel féminin important, blessure avec hémorragie, intervention chirurgicale, perte de sang due à un ulcère, etc. Elles sont très exceptionnellement dues à une pathologie (en l’occurrence l’anémie hémolytique, maladie auto-immune où l’organisme fabrique des anticorps contre les globules rouges).
Une simple carence nutritionnelle en fer ou une pathologie grave
Les anémies centrales sont dues à une production insuffisante de globules rouges et d’hémoglobine par la moelle osseuse. Fort heureusement, le cas le plus fréquent est aussi le plus simple : une carence nutritionnelle en fer, l’oligo-élément qui compose l’hémoglobine, et qui sert précisément au transport de l’oxygène.
Autres carences possibles, celles en vitamine B12 et B9 (acide folique), dues à une carence alimentaire, mais aussi au vieillissement.
C’est au rayon des pathologies, que les choses se compliquent nettement : la drépanocytose (ou anémie falciforme) est une maladie génétique qui détruit les globules rouges. Elle n’est pas rare dans certaines régions du globe (bassin méditerranéen et Moyen-Orient). Chez nous, les maladies chroniques inflammatoires telles que la polyarthrite rhumatoïde, ou bien un cancer (dont la leucémie), perturbent totalement la fabrication des globules rouges.
Autre source d’anémie centrale, une insuffisance rénale : l’EPO n’est pas sensé doper les cyclistes. L’érythropoïétine est cette hormone fabriquée par les reins, qui stimule la moelle osseuse. Une maladie rénale est susceptible d’engendrer une anémie.
Les symptômes de l’anémie
Voici les bonnes questions à se poser
Le dénominateur commun à toutes les anémies est la fatigue. Pour autant, ce n’est pas parce que l’on est fatigué que l’on est anémié : demandez-vous si vous êtes fatigué dès le réveil, une fatigue qui ne passe pas de la journée. Et si vous avez de la difficulté à vous concentrer et trouvez pénible vos activités habituelles.
Avez-vous froid ? Le fer étant un régulateur thermique, une anémie due à une carence en fer rend frileux.
Regardez-vous la chair sous l’œil, en tirant dessus : si elle est rouge pâle à blanc, c’est un signe d’anémie.
Les symptômes qui doivent vous amener à consulter
Si vous éprouvez le besoin de vous asseoir et avez des étourdissements, n’hésitez plus à consulter.
Et faites-le impérativement si vous avez le teint pâle, les pieds engourdis, les extrémités froides quelle que soit la température, le rythme cardiaque qui s’accélère, mal à la poitrine, des douleurs corporelles, ou des troubles visuels.
Remettez du fer dans votre assiette !
Si votre anémie est due à une carence en fer, faites-vous le mémo des aliments qui vont vous retaper.
C’est modérément le moment de devenir végétarien, en tête de liste figure le trio boudin, abats et viande rouge. Ajoutez les crustacés. Pour vous requinquer, le rythme hebdomadaire recommandé est de quatre deux portions de viande, deux de volaille et deux de poisson.

Côté fruits et légumes, les lentilles en toute saison : vous le saviez déjà, c’est l’un des trucs que vous apprennent toutes les grand-mères. Lentilles chaudes, ou froides en salade. Et le panier n’est pas fini : ajoutez millet, betterave, avocat, radis, céleri, oignons, carottes, tomates, pommes, prunes, poires, pêches, citron, fruits secs, figues, bananes, noix de macadamia.
Et au chapitre des douceurs, gingembre confit, chocolat noir et miel. A propos d’abeille, faites donc une cure de pollen.
Particulièrement si vous êtes une femme ennuyée par des règles abondantes, les infusions aux orties, très riche en fer, ou au lapacho, au fer bien assimilable par l’organisme, vous feront du bien. A ce sujet, mieux vaut forcer sur le fer, que de se tourner vers un traitement hormonal pour en réduire le flux. Par parenthèse, être ménopausée n’a pas que des inconvénients : à partir d’un certain âge, les femmes sont nettement moins exposées aux anémies !
Autant de précautions alimentaires qui n’exonèrent en rien de la visite médicale : une anémie est un symptôme, dont vous ignorez la cause. Seul un hémogramme permet de connaître la nature de votre anémie.
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