Alzheimer, la première maladie neurodégénérative
Qui n’a jamais entendu parlé de cette maladie neurodégénérative qu’est la maladie d’Alzheimer ? Mais qu’est-ce réellement ?

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Maladie d’Alzheimer : définition
La maladie d’Alzheimer est une démence sénile, « démence » signifiant des troubles de la mémoire et des fonctions cognitives. Irrémédiable, elle touche en très grande majorité les personnes âgées, mais peut concerner des sujets plus jeunes.
Le rôle de l’entourage est essentiel dans la détection des symptômes, pour une prise en charge et un accompagnement de la personne.
Alzheimer : les causes
La maladie d’Alzheimer est due à deux lésions particulières des cellules du cerveau : la protéine « bêta amyloïde » présente dans le cerveau, s’accumule anormalement à l’extérieur de celles-ci, pour former une plaque qui leur sont toxiques.
Et la protéine « Tau » qui sert à fabriquer le squelette des cellules, se modifie aussi anormalement, pour tisser une dégénérescence neurofibrillaire qui tue les neurones.
Cette double dégénérescence envahit irrémédiablement le cerveau.
Alzheimer, symptômes
Les fameux troubles de mémoire inaugurent la manifestation de la maladie. Mais ils ne sont pas les seuls : troubles du langage, de sa localisation dans l’espace et dans le temps, comportements incohérents comme ranger ses clefs dans le réfrigérateur, modification de l’humeur, perte d’appétit de vivre sont autant de signes qui doivent alerter.

Alzheimer, liée à l’âge
L’âge est de loin la première cause de la maladie d’Alzheimer : elle touche très majoritairement la tranche des plus de 65 ans. Et 15% des plus de 80 ans.
A ce stade, l’hérédité joue aussi : dès lors qu’un parent du premier degré (mère, père, frère ou sœur) est touché, la probabilité d’avoir la maladie d’Alzheimer aux mêmes âges, est multipliée par 1,5, par deux si les deux parents sont concernés.
Alzheimer précoce, ça existe
Mais l’âge n’a pas l’exclusivité de la maladie d’Alzheimer, qui peut aussi toucher des personnes de moins de soixante ans : là, la génétique est très rarement en cause. Son origine reste mal expliquée. Elle concerne alors des personnes insérées dans la vie et en pleine activité professionnelle : troubles de mémoire, de facultés simples comme le calcul, difficulté à gérer plusieurs situations en même temps, moindre maîtrise des émotions, difficulté à utiliser des objets tels que son trousseau de clefs.
La différence avec les personnes âgées est que la personne jeune se rend compte de l’apparition de ces inaptitudes. Et que cet état ne se cumule pas avec d’autres maladie, ou bien n’est pas à mettre sur le compte de l’âge, comme chez les seniors. La stimulation cérébrale et une activité physique sont susceptibles de retarder la manifestation de la maladie.
Maladie d’Alzheimer, évolution
La maladie d’Alzheimer ne se révèle qu’après dix ou vingt ans des premières atteintes neuronales. Elle évolue alors en trois grandes phases.
Stade initial
Le stade initial correspond à ces fameux troubles mémoriels, qui affectent d’abord la mémoire dite « épisodique », l’oubli d’un rendez-vous, etc, puis concernent sa vie autobiographique, telle que la visite d’un enfant.
Cette perte de la mémoire n’est pas le seul symptôme : elle s’accompagne d’une confusion des points de repères, qu’il s’agisse de l’orientation au point de se perdre dans sa propre rue, de la gestion de la vie quotidienne, depuis les courses à l’administration, du langage qui n’associe plus un mot à ce qu’il veut dire, et d’une modification de son humeur, avec une perte d’appétence pour la vie et une tendance au renfermement.
Phase intermédiaire
La phase intermédiaire est la perte d’autonomie et la survenue de l’agressivité : l’humeur devient très irrégulière, et la tendance au renfermement se mue en agressivité. La personne perd également en concentration, a des troubles du sommeil. Et perd de l’appétit.
C’est la phase qui déroute le plus l’entourage : affectivement, il est toujours déstabilisant pour un fils, de se faire appeler « monsieur » par sa mère qui ne le reconnaît plus, puis qui revient à elle-même dans l’instant d’après. Matériellement, il faut alors suppléer à sa place à la vie quotidienne, jusqu’aux repas et au linge. Elle représente progressivement un risque pour elle-même et pour les autres.
Troisième phase
La troisième phase est la forte dégradation de l’état physique, qui se cumule avec l’atteinte psychique : à ce stade, les facultés intellectuelles et le langage sont très atteints. Et la personne souffre d’incontinence, de difficulté à s’alimenter faute à pouvoir mastiquer et déglutir correctement. Et devient très fragile : risques d’infection et de fracture en cas de chute, sont démultipliés.
Au stade final, elle devient grabataire.
Alzheimer, traitement
Une panoplie de quatre médicaments existe sur le marché, pour freiner les symptômes de la maladie.
Les trois premiers sont des inhibiteurs de l’acétylcholinestérase, l’enzyme qui dégrade le neurotransmetteur impliqué dans de nombreuses fonctions, et très atteint dans la maladie d’Alzheimer. Le quatrième sert à protéger les récepteurs des neurones.
Depuis le 1er août 2018, cette association de médicaments pourtant efficaces pour freiner les symptômes de la maladie, ne sont plus remboursés en France. Motif avancé, ils ne soignent pas la maladie.
Pour en savoir plus
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