L’Aïkido, l’« art de la paix »
L’aïkido est l’art martial de self-défense par excellence : une vision du monde également très utile en cas d’agression au coin de la rue.

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Les origines de l’aïkido
Lors de la Seconde guerre mondiale, les Américains interdirent les arts martiaux au Japon, qui représentaient autant de techniques de combats héritées des samouraïs. Au lendemain de la guerre, l’aïkido y fut le premier art martial à nouveau autorisé, en raison de son caractère pacifiste.
Le japonais Morihei Ueshiba (1883-1969) fut le fondateur de l’Aïkido. L’idée ne lui en est pas venue du jour au lendemain : mais au fur et à mesure d’un parcours individuel, qui rejoignit le traumatisme collectif de la défaite du Japon.
De complexion chétive, Morihei Ueshiba n’eut de cesse de chercher à compenser ce physique défaillant. Face aux limites de l’entraînement physique, il investigua les différents arts martiaux, depuis l’une des plus anciennes écoles du ju-jitsu aux enseignements secrets, en passant par les techniques militaires (l’École Yagyu du sabre et le combat à la baïonnette ou Juken-Jutsu) lorsqu’il intégra l’armée durant la guerre russo-japonaise.
En 1925, défié au sabre par un officier de marine, Morihei Ueshiba remporte le duel : sans combat de sa part. Toute sa technique consista à visualiser la trajectoire des coups, avant qu’ils ne soient portés. Cet épisode de la vie du fondateur de l’Aïkido fut déterminant : la paix intérieure alors ressentie lui fut son « satori », sa révélation personnelle. Pour cet adepte du Shinto, son art martial ne pouvait se concevoir sans une dimension spirituelle.

Lors de la capitulation du Japon au lendemain des bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki, l’empereur Hirohito annonce le choix politique d’une autre voie, l’Aïkido trouve toute sa place dans la société japonaise. L’autre pays grand adepte de l’Aïkido ? La France.
Les règles et techniques de base
« Plutôt convaincre que vaincre, sans humilier et en respectant l’intégrité physique de l’un et de l’autre », indique sur son site, la Fédération Française d’Aïkido : l’Aïkido n’est pas un sport. Encore moins une compétition sportive : n’en cherchez pas, il n’y en n’a pas ! L’Aïkido est une recherche de son équilibre avec son environnement, en l’occurrence autrui.
Toutes les différentes techniques de l’Aïkido consistent à utiliser la force de l’adversaire pour le désarmer : d’où son intérêt en self-défense. Pas besoin d’être une armoire normande pour cela : au contraire, Morihei Ueshiba était bien placé pour cela, lui-même offrait moins d’armes en échange, à ses adversaires. De quoi les décourager.
La logique est donc inverse de la nôtre : tour à tour, chacun est « Uke » (celui qui attaque et va donc subir jusqu’à la chute) et « tori » (celui qui est attaqué et applique donc les techniques de self-défense pour démonter l’attaque). Pour ce faire, il dispose tout comme au judo, de techniques de projection et d’immobilisation, et comme au karaté, d’atémis que sont les coups de poing et de pied.
Tout l’art réside dans la série de mouvements circulaires, qui rejettent l’agressivité dans le vide. Autant de techniques à mains nues ou bien avec « armes » (ken ou sabre et jo ou bâton), debout (Tachi waza), à genoux (Suwari waza), ou bien un partenaire debout et l’autre à genoux (Hanmi hantachi waza).
Les bienfaits de l’aïkido
Déminer les conflits du quotidien : tout un art, que de se sortir des situations conflictuelles, qui dans notre vie de tous les jours, ont l’art de se multiplier. Presque un mode de vie !
L’Aïkido est se pratique dès l’âge de six ans : écoute, concentration, façon de trouver la situation sans « piétiner » l’adversaire, respect de celui-ci et du lieu. On se croirait en milieu professionnel. La situation est, en effet, transposable au contexte du quotidien. Voilà qui s’apprend de bonne heure, au physique et au mental.
Au physique, l’Aïkido fait travailler le système cardio-vasculaire, la respiration et l’endurance, mais aussi le relâchement musculaire. Au mental, il enseigne la maîtrise de soi, la persévérance. Et, on s’en doute, la gestion du stress.

Le conseil est de ne pas se limiter à certains partenaires, selon les affinités et au motif que l’on a fait connaissance. Pour bien progresser, il ne faut pas hésiter à aller vers de nouvelles personnes. En outre, l’Aïkido est parfaitement mixte : un véritable atout, en matière d’apprentissage de techniques d’auto-défense.
Des contre-indications ?
Pas même d’âge. Ou plutôt, une : si vous êtes réfractaire au contact physique, l’Aïkido n’est pas pour vous. Mais c’est sans doute la seule vraie contre-indication.
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