L’agroforesterie, une ancienne façon de cultiver la terre
Tout le monde ne connaît pas l’agroforesterie, ou agriculture forestière. Alors, parlons-en ! Cette façon d’exploiter un terrain associe d’une part arbres et buissons et d’autre part, cultures et élevage des animaux. On a le choix entre faire coexister des arbres sur un terrain où ce qui est cultivé est destiné à la production ou faire pousser des arbres sur un terrain au repos, après avoir été cultivé.

Agroforesterie : c’est quoi ?
L’agroforesterie profite des interactions écologiques et économiques entre les arbres, les cultures et les élevages.
Cette façon de voir les choses existe depuis toujours et est une pratique habituelle pour qui cherche à obtenir une gestion optimale de ses terres.
Jusqu’à la fin du siècle dernier par exemple, la plaine lombarde (en Italie) était un grand ensemble agroforestier : de larges parcelles de terre cultivée étaient entourées de rangées d’arbres, quasiment toujours constitués de la même variété.
Le mûrier servait à élever des vers à soie ; le noyer fournissait du bois à travailler, du bois de chauffage ainsi que bien sûr, des noix ; l’orme servait de fourrage pour le bétail ; l’érable servait de bois de chauffage. Les rangées étaient souvent disposées le long des fossés, permettant ainsi de consolider les berges des terrains.
Ce système fut abandonné dans les années 80 mais revient aujourd’hui à la mode, avec d’excellents résultats. Bien conçu, il favorise la complémentarité entre arbres et cultures et optimise l’exploitation des ressources naturelles telles que la lumière, l’eau et les substances nutritives.
En outre, le microclimat créé par les arbres favorise les cultures, le sous-sol s’enrichit et se fertilise de manière naturelle. La forêt garantit plus de biomasse et le rendement par hectare atteint les 60% par rapport aux cultures classiques. Même l’assolement des cultures s’avère plus intéressant pour les paysans, jusqu’à doubler sur du long terme. Le bois devient progressivement une ressource utile d’un point de vue économique.
Il existe au niveau européen une plateforme commune de l’agroforesterie ; la recherche et l’assistance technique sont également bien organisées. Un mouvement évident, accroissant les bénéfices sociaux, économiques et environnementaux de tous à tous les niveaux.
Panorama sur les alternatives agricoles :
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