Abeilles urbaines : les projets de ruches citadines en France
Les abeilles urbaines butinent le nectar des fleurs pour nous offrir leur miel.

L’histoire de l’abeille qui se pose sur la fleur fait partie des premières histoires contées aux enfants pour leur expliquer le miracle de la vie.
Malgré cela, on oublie souvent que c’est grâce à la pollinisation des fleurs par les abeilles que la Terre nous offre ses fruits.
En fait, 84% des espèces cultivées en Europe dépendent directement des pollinisateurs qui sont à plus de 90% des abeilles domestiques et sauvages.
Depuis plusieurs années, dangereusement exposées aux pesticides, aux OGM et pour certaines au frelon asiatique, de nombreuses abeilles ont trouvé refuge en ville.
En effet, les sites urbains et périurbains, souvent moins traités en produits chimiques, fleuris une grande partie de l’année et légèrement plus chauds, peuvent offrir nourriture et habitat appropriés.
Ruches citadines : examples
C’est par exemple le cas de la ruche géante installée sur le toit de l’Opéra de Vienne en Autriche (60 000 apidés).
Ou à Paris, en témoigne leur présence sur le toit des opéras Garnier et Bastille, dans le Parc de la Villette ou encore au Jardin du Luxembourg.
Des milliers de colonies ont également élu domicile à Londres (Grande-Bretagne): un pays où la population des abeilles atteint aujourd’hui un niveau alarmant et qui a perdu la quasi totalité de ses pâturages riches en fleurs.
C’est dans ce contexte qu’un nombre croissant de citoyens et d’organisations ont installé leurs propres ruches ou ont mis en place un « terrain » favorable à l’installation d’abeilles dans des métropoles telles que Paris, New-York ou Londres.
À New York, nombre d’associations d’apiculteurs urbains (urban beekeeper) se sont développées, assurant la gestion des récoltes de miel issu des ruches installées sur les toits des gratte-ciels. Ces associations organisent également des formations et vendent leur production 100% urbaine.
Londres ne fait pas exception quant à l’organisation et la réussite d’initiatives similaires.
Le nombre d’apiculteurs urbains a presque doublé ces cinq dernières années. On prévoit que la capitale britannique accueille près de 5000 ruches dans les prochains 5-10 ans.
Ainsi, l’association Bee Collective encourage la production et garantit un soutien aux apiculteurs dans le processus d’extraction et de préparation du miel.
Dans le quartier de la gare Victoria s’est même ouvert une « maison du miel ». On peut trouver le matériel nécessaire pour extraire, mettre en boîte et étiqueter cette douce substance.
Paradoxalement, le miel urbain peut atteindre une qualité supérieure à celui de la campagne grâce à:
- la grande variété de fleurs et au pollens qui se trouvent sur les balcons ou dans les parcs
- l’absence de pesticides et produits chimiques.
Ruches citadines et abeilles urbaines en France
En France, les ruches sont par-dessus les toits…
On en trouve aussi bien au sommet de l’Opéra de Paris ou de Lille, qu’au-dessus du Théâtre du Merlan à Marseille, ou du Grand Palais à Paris.
Certaines ont même été érigées à proximité des pistes de l’aéroport de Roissy.
Lille fait également figure d’exemple avec un conseiller municipal dédié à l’apiculture:
- la ville a installé en 2007 trois ruches sur le toit de son opéra.
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Les apiculteurs auraient-ils perdu la tête pour installer leurs abeilles dans des espaces aussi urbanisés ? Pas du tout. C’est au contraire pour les sauver qu’ils ont multiplié les ruches citadines sur des bâtiments publics et des entreprises. Confrontés depuis le milieu des années 90 à l’effondrement des colonies d’abeilles, les apiculteurs trouvent également avec cette incursion dans les villes le moyen de donner une visibilité à leur cause.
Les abeilles sont en effet très à l’aise en ville et s’avèrent être de surcroît un excellent baromètre écologique de la qualité de l’environnement.
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