100% énergies renouvelables : la preuve par la Basse-Autriche
Au pays du Danube et des églises à bulbe, l’herbe n’est pas nécessairement plus verte : les indicateurs économiques affichent une croissance en panne, qui a l’an passé flirté avec la récession.

C’est pourtant dans ce contexte, que la Basse-Autriche, sa région la plus étendue, est passée au 100% énergies renouvelables.
Première région d’Europe à passer aux 100% énergies renouvelables : un record écologique, mais sans miracle. Isolée de ses voisins européens par les montagnes, l’Autriche en a fait un atout. 60% des énergies renouvelables de la Basse-Autriche sont à base d’hydro-électricité.
La technologie appliquée à une configuration naturelle, mais pas seulement : près de l’autre moitié des énergies renouvelables de la Basse-Autriche sont à base d’éolien, de biomasse et de solaire, soit des choix politiques réalisés avec l’adhésion de ses près de deux millions d’habitants.
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Dès 1978 et par referendum, l’Autriche a inscrit dans sa Constitution, le refus du nucléaire. Puis consulté le citoyen sur son engagement dans un « programme de transition énergétique. » ceci a été décliné à l’échelle régionale avec un premier investissement public de 2, 3 millions d’euros, qui a incité le particulier à investir à son tour, dans l’immobilier et le solaire thermique.
Cette politique publique de concertation citoyenne pourrait permettre à l’Autriche d’atteindre son objectif ambitieux d’indépendance énergétique d’ici à 2050 !
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En tête de classe de l’énergie renouvelable, pourquoi pas une région française ? Voici deux ans que l’Ademe, l’Agence environnementale pour la maîtrise de l’énergie, a publié une étude en ce sens : la France aurait économiquement avantage à s’affranchir du nucléaire pour entrer dans l’ère du renouvelable… et ce sans surcoût! Mediapart a relayé l’étude de l’Ademe, par ailleurs restée lettre morte. En la matière, les préjugés, y compris culturels, ont la vie dure : historiquement liée aux essais nucléaires, l’énergie du même nom reste « secret défense.».
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